« Dialogue », une publication de L’Union Française pour la Santé Bucco-dentaire septembre 2004 N° 28

 

Le pierçage de la langue n’a rien d’anodin et le Conseil de l’Ordre des Chirurgiens-dentistes s’est récemment prononcé contre cette pratique. Outre les risques de transmission d’hépatite B et C, d’herpès ou du HIV en cas de mauvaises conditions d’asepsie chez les pierceurs, cette pratique peut avoir des effets secondaires importants.

Si le piercing est mal réalisé, les artères de la langue peuvent être sectionnées et occa­sionner de graves hémorragies. L’odème de la langue peut aussi obstruer les voies respiratoires. A terme, les chocs répétés du bijou sur les tissus adjacents peuvent engendrer des fractures amélaires et amélodentinaires, des usures des bords libres des incisives, des récessions gingivales ou une sialorrhée. Le métal du bijou provoque enfin parfois des allergies, voire du bimétallisme en présence de restaurations à l’amalgame ou en or! Sans compter certaines complications déjà observées: septicémie, abcès cérébral, endocardite infectieuse, etc…