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Un cas d’orthodontie majeur traité par des facettes et des couronnes tout céramique

Dentisterie du sourire Par Jacques BARANES, Gérard BAROUHIEL le 10-09-2008

Une patiente de cinquante cinq ans, Madame M. se présente en consultation pour améliorer son sourire.

Cette patiente désire un nouveau sourire. L'examen clinique montre une absence sur l'arcade des 13 et 23.
La panoramique objective l'absence de la 13 et la présence de 23 incluse.

Elle est prognathe avec absence sur l'arcade de 13 et 23.
        - La 14 a pris la place de la 13 
        - La 24  en rotation est couronnée et comble l'espace laissé par la 23.

Le groupe incisivo-canin est en inocclusion.

Vue de profil côté droit en occlusion.
Vue de profil côté gauche en occlusion. La 24 en rotation est couronnée et comble l'espace laissé par 23.
Le premier orthodontiste propose un traitement chirurgical.
Le deuxième, devant le refus de la solution chirurgicale propose un traitement long et aléatoire

Il s'agit d'un cas pluridisciplinaire qui devrait faire intervenir l'orthodontie, la chirurgie maxillo-faciale et la prothèse.

Nous expliquons à la patiente la complexité de son traitement,  et tout naturellement nous lui proposons de consulter un orthodontiste spécialisé dans les traitements adultes. Nous lui donnons l'adresse de deux confrères.

L'orthodontiste explique à notre patiente que le décalage entre ses 2 mâchoires est trop important pour être corriger uniquement orthodontiquement et que de ce fait elle doit subir une chirurgie maxillo-faciale.

Madame M. consulte alors le chirurgien maxillo-facial qui lui expose en détail l'intervention et les suites opératoires : intervention longue sous anesthésie générale, douleurs, oedème, risques de lésions nerveuses, mâchoires immobilisées, impossibilité de s'alimenter normalement pendant plusieurs semaines, arrêt de travail, etc...

Madame M. ressort de la consultation désespérée. Elle est effrayée par ce traitement chirurgical. Elle ne s'attendait pas à cela.

La patiente se dirige alors vers le second orthodontiste en spécifiant son refus de toute chirurgie.
Un traitement long et aléatoire comprenant la traction de la 23 incluse et un  implant sur 13 lui est proposé.


Empreintes d'étude vue de face.
Wax up réalisé par le laboratoire Claude Valtin, Paris.
Nous ne revoyons cette patiente que 6 mois plus tard. Elle nous avoue avoir été consulter d'autres praticiens qui tous avaient la même approche, à savoir : chirurgie-orthodontie-prothèse.

Elle ne veut ni orthodontie, ni  chirurgie et nous demande s'il existe une solution uniquement prothétique.

Madame M. présente une classe III où la rétromaxillie prédomine et son désir est d'avoir selon ses termes: "des dents du haut alignées et qui ne partent pas dans tous les sens". 

Nous proposons à notre patiente de prendre des empreintes et de faire appel au talent de notre prothésiste Claude Valtin (Paris)  pour réaliser une étude prélable (wax up) en vue de réaliser des facettes et des couronnes tout céramique.


Profil droit
Wax up réalisé par le laboratoire Claude Valtin, Paris
Profil gauche
Si le traitement est accepté. Il comprendra aussi la réalisation d'une couronne sur la 25.
Au vu des maquettes, notre patiente accepte le traitement prothétique.

Les nouvelles céramiques permettent de réaliser des restaurations très esthétiques et peu mutilantes (facette et couronne tout céramique).

11, 12, 21, 22  :  4 facettes
24 : cette dent est déjà porteuse d'une couronne. Nous réalisons une couronne tout céramique sur un inlay core en or.
14, 15, 25 : couronnes tout céramique sur dents conservées vivantes.
Le jour de la pose des facettes et couronnes tout céramique.
Réalisation prothétique : Claude VALTIN, Paris.
Le jour de la pose des facettes et couronnes tout céramique. La prognathie est moins apparente.
A 15 jours.
Avant.
Après. Le sourire retrouvé !
Conclusion :

Ce travail prothétique a été réalisé en 2 séances espacées d'une semaine.

Notre devoir est dans un premier temps de proposer un traitement en phase avec les données acquises de la science, mais,  il est aussi indispensable de rester à l'écoute de nos patients.

Dans le cas que nous venons de vous présenter, Madame M. avait refusé le traitement orthodontie-chirurgie et devant la souffrance de cette patiente, nous nous devions de lui proposer un traitement alternatif.

Ce traitement a entraîné une légère mutilation des dents, mais il a donné pleine satisfaction à la patiente.


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