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Prise en charge actuelle de la mauvaise haleine

Prophylaxie Par Jean-Marc DERSOT le 15-06-2017

Jean-Marc DERSOT, Docteur en Chirurgie Dentaire, Docteur d’Université, Ancien Assistant – Service de Parodontologie – Paris V

Dans nos civilisations modernes, nous sommes devenus odoriphobes. Les odeurs corporelles ne doivent plus exister. La mauvaise haleine est un problème tabou qui peut se manifester, aussi bien dans le milieu professionnel que dans le cadre familial, et constituer alors un véritable handicap social. Elle touche quelque 30% de la population. Plutôt que d’aborder le problème lorsque nous sommes confrontés à une telle situation, nous préférons prendre une distance de sécurité. Actuellement, c’est plus de 20 milliards de dollars/an qui partent dans des produits supposés lutter, avec plus ou moins de succès, contre l’halitose (bonbons, chewing-gum, cachets, pilules, dentifrices, bain de bouche, spray, élixir…).

Pourquoi un dentiste doit s’intéresser à la mauvaise haleine ?

3 principales raisons :

  • Le 1er article scientifique concernant la mauvaise haleine a été écrit par John Tonzetich en 1971 et, depuis, des milliers d’articles sont parus dans la littérature professionnelle. Il existe une société scientifique qui traite de ce problème, l’ISBOR (International Society for Breath Odor Research) et qui a déjà organisé plusieurs symposium internationaux. Enfin, il y a le Journal of Breath Research: Volatiles for Medical Diagnosis. Enfin, des consultations spécialisées dans le traitement de la mauvaise haleine se sont créées dans de nombreux pays. En France, il y a une consultation spécialisée à la Faculté de Chirurgie Dentaire de Strasbourg (Dr. Yves Reingewirtz).
  • Certaines molécules responsables de l’halitose ont des effets néfastes, même à très faibles doses, sur les tissus parodontaux. Elles augmentent la perméabilité des muqueuses buccales et la dégradation du collagène. Elles réduisent la synthèse de l’ADN et des protéines. Elles entraînent des retards de cicatrisation, favorisent le stress oxydatifs et augmentent le risque de carcinogénicité.
  • Dans plus de 80% des cas, l’étiologie de la mauvaise haleine est buccale. Le diagnostic étiologique et le traitement sont donc naturellement réalisés au cabinet dentaire.

 

Quand cette mauvaise haleine peut survenir ?

De nombreuses conditions l’expliquent simplement : le matin au réveil, lorsque la bouche est sèche, en période menstruelle, à la suite de prises alimentaires riches en protéines (lait, aliments lactés, viandes, …) ou avec des aliments à forte odeur (ail, choux…), l’alcool et le tabac.

– Multiples origines buccales : gingivite, parodontite, carie, abcès dentaire, candidose, cancer buccal, communication bucco-sinusale, xérostomie, en post-opératoire, péricoronarite, alvéolite, stomatite, ulcération, prothèse amovible, restauration inadaptée, langue…

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Quels sont les acteurs de cette mauvaise haleine ?

L’halitose, ce sont des bactéries qui, en métabolisant les nombreuses substances présentes dans la cavité buccale (débris alimentaires, cellules desquamées, débris bactériens), permettent la synthèse de composés sulfurés volatils (CSV) malodorants. Cette dégradation est favorisée en milieu basique. Les bactéries incriminées sont très nombreuses, sont essentiellement Gram- et certaines sont, par ailleurs, impliquées dans l’étiologie des parodontites. Il s’agit plus particulièrement de P. gingivalis, P. intermedia, F. nucleatum, T. forsythia, T. denticola, P. micros, P. loeschii, P. endodontalis et des entérobactéries.

Les bactéries Gram- anaérobies dégradent, par catabolisme asaccharolytique, des acides aminés (cystéine, méthionine) provenant des protéines de la salive, des cellules de la cavité buccale et des débris alimentaires. Les principaux CSV sont le sulfure d’hydrogène (H2S), le méthylmercaptan (CH3-SH), le diméthylsulfure (CH3-S-CH3) et le disulfure de méthyle (CH3-S-S- CH3). On retrouve aussi des diamines (putrescine et cadavérine) qui résultent de la dégradation des peptides contenant de l’arginine et de la lysine, des acides organiques (acétique, propionique…) et des composés alcooliques volatils (indole et scatole).

Efficacité de l’association d’un brosse-langue Philips Sonicare TongueCare+ et du Spray BreathRx

En effet, le dos de la langue constitue, par la présence des microvillosités et des fissures, un véritable “tapis brosse” où s’accumulent les bactéries et les débris alimentaires formant alors l’enduit lingual. Ce dépôt agit comme un réservoir constituant un des principaux sites de production des gaz concourant à l’halitose. Cet enduit lingual est plus volumineux chez les patients atteints de parodontite et son élimination réduit de 50% le volume des CSV.

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Pour diminuer l’halitose, la densité bactérienne linguale doit donc être réduite et maintenue à des niveaux bas. Cet objectif peut être atteint en associant un traitement chimique et un traitement mécanique. Les traitements chimiques sont principalement solution de rinçage qui contiennent une association d’ions métalliques et d’agents antibactériens dont les plus courants sont la Chlorhexidine et le Chlorure de Cétylpyridinium (CPC) qui ont une puissante activité bactéricide. Les ions métalliques, tels que le zinc, se lient aux composés soufrés et forment des complexes insolubles non volatils inodores. Une autre catégorie de bains de bouche pour lutter contre l’halitose contient du dioxyde de chlore qui neutralise les gaz sulfureux et oxyde les CSV pendant que les anions chlorite ont un effet antibactérien.

Philips Oral Healthcare a développé le Philips Sonicare TongueCare+, un nouveau duo formé d’un brosse-langue sonique et d’un spray antibactérien Philips BreathRx. La brosse est conçue pour pénétrer entre les papilles linguales et assurer une élimination mécanique efficace du biofilm. Les dimensions des brins de la brosse et leurs paramètres de dureté ont été optimisés sur la base d’une analyse de la langue humaine. La tête de la brosse est dotée de 240 micro-brins souples en élastomère et s’adapte sur un manche de brosse à dents électrique Philips Sonicare. Ses 31000 vibrations par minute permettent de désagréger l’enduit lingual et d’éliminer les débris et les bactéries. Le spray lingual antibactérien Philips BreathRx contient des agents bactéricides tels que le Chlorure de Cétylpyridinium (CPC) et le zinc. Les essais cliniques de cette technologie ont démontré une réduction significative du score organoleptique et de la densité bactérienne linguale après une seule utilisation du brosse-langue TongueCare+ associé au spray BreathRx, mesurable jusqu’à 6 heures après le brossage.

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Le traitement combiné diminue l’halitose beaucoup plus que ne le permettent TongueCare+ et BreathRx lorsqu’ils sont utilisés seuls. Ces résultats confortent l’idée de l’efficacité probablement plus élevée de cette approche combinée.

Il est également avéré que TongueCare+ réduit considérablement la densité bactérienne linguale, dont le niveau est maintenu bas pendant au moins 6 heures. Ceci indique que cette approche combinée permet de s’attaquer à la cause première de l’halitose et offre un choix de traitement plus efficace et plus durable aux personnes souffrant d’une mauvaise haleine.

Cet article vous est proposé par Philips.

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