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Les pièges à éviter pour commencer mon activité professionnelle

Gestion cabinet Par Julien FRAYSSE le 29-09-2022

Comme le dit le vieil adage, « il ne faut pas confondre vitesse et précipitation ». Le démarrage d’une activité professionnelle engage, en règle générale, le praticien pour de nombreuses années.

Les choix à opérer sont donc essentiels.

Tout d’abord en matière d’investissement, nous préconisons la prudence. Mieux vaut courir avec des semelles légères qu’avec des semelles de plomb. Les technologies évoluent vite… les devis aussi ! Mais pour commercer son activité, il faut privilégier l’indispensable et dimensionner au mieux ses investissements.

Il serait dommage de pénaliser sa trésorerie par des remboursements d’emprunt ou des paiements de redevances de leasing trop lourds à supporter. Le marché de l’occasion est particulièrement dynamique dans le secteur dentaire, vous pourrez donc acquérir des matériels en bon état de fonctionnement, qui vous permettront de prodiguer des soins de qualité à vos patients.

Rien ne vous empêchera ensuite dans une seconde étape d’acquérir du matériel plus sophistiqué, une fois votre première vague d’investissements amortie. La progressivité des acquisitions est importante en la matière afin de limiter vos frais fixes.

Pour ce qui est de l’immobilier, pas besoin de construire une cathédrale dès la phase de démarrage. Par contre, il est opportun d’anticiper un agrandissement futur afin de ne pas se trouver pénalisé lors de l’intégration d’un futur collaborateur ou associé. Le caractère fonctionnel des locaux doit être privilégié. Il n’est pas rare, à posteriori, de constater que bon nombre de professionnels regrettent de ne pas avoir agencé leur immobilier de façon différente ou de ne pas avoir prévu une surface plus modulable.

Sur le plan financier, vous devrez là aussi faire preuve de mesure et de retenue. De jeunes praticiens se retrouvent en difficulté car ils se sont engagés dans des programmes de dépenses trop ambitieux tant au niveau personnel que professionnel. Jusqu’à preuve du contraire, un chirurgien-dentiste n’est pas un joueur de foot de ligue 1, ses revenus ne sont pas comparables. Cela n’empêche pourtant pas certaines stars du monde du sport de se retrouver à découvert à la fin du mois malgré leurs revenus élevés !

 

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Il vous faudra apprendre à résister à la pression de tous ceux qui vous entourent : fournisseurs, banquiers, vendeurs de produits financiers… les conseilleurs ne sont pas les payeurs !

L’anticipation doit demeurer le maître-mot : quelles vont être mes régularisations d’impôts et de cotisations sociales ? Combien dois-je thésauriser chaque mois pour faire face à mes échéances ? Si je fais tel choix, quelles conséquences sur ma trésorerie, à court et à moyen terme ? La réalisation d’un business plan objectif, réaliste s’avère incontournable afin de dessiner les contours de sa future activité et des paramètres économiques y afférents. Le choix de votre lieu d’exercice impactera directement ces données financières. Dans un monde de plus en plus concurrentiel où les centres de santé ne cessent de se développer, vous devrez cibler avec attention votre point de chute. Aller où les autres ne vont pas, tel devrait être votre mantra. Il existe tellement de zones sous dotées en France, parfois non loin de grosses agglomérations, ce qui peut permettre de trouver un bon compromis pour la vie familiale, le conjoint n’ayant pas à se sacrifier pour la réussite de son/sa cher(e) et tendre.

Prenez l’exemple des zones de revitalisation rurale (elles n’en ont d’ailleurs parfois que le nom), qui vous permettront de profiter de substantiels avantages fiscaux : exonération fiscale totale pendant 5 ans, puis abattement de 75% la 6è année, 50% la 7è année, 25% la 8è année.

 

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Au niveau juridique, notre futur installé pourra tout à fait démarrer sous la forme individuelle, acquérir des parts de SCM ou s’associer dans une SELARL en fonction des situations rencontrées. Bien évidemment, avant de s’associer (de se marier devrais-je dire !), il faut bien connaître ses futurs comparses. Foncer tête baissée dans une association est souvent l’échec assuré et peut entraîner de nombreux désagréments et perte d’argent. Comme le dit la sagesse populaire, il faut se hâter lentement. La collaboration libérale demeure une étape particulièrement utile pour préparer au mieux une association : outre l’apprentissage technique, elle permet de prendre connaissance du terrain, d’apprécier les relations humaines en vigueur et l’environnement du cabinet. Je vous recommande vivement de vous faire accompagner par un Conseil durant cette phase d’association afin d’éviter les nombreux écueils que vous pourriez connaître.

Enfin, le jeune praticien devra consacrer du temps à sa formation, que ce soit dans les domaines cliniques comme non-cliniques. La gestion, l’organisation, le développement personnel, le management sont des thématiques qu’il devra appréhender pour progresser, s’épanouir et grandir à la fois sur le plan professionnel et au niveau personnel. « Vous étudiez, vous apprenez, mais vous gardez la naïveté originelle. Elle doit être en vous, comme l’est le désir de boire (avec modération !) chez l’ivrogne ou l’amour chez l’amant (en tout bien tout honneur !) ». (Henri Matisse)

Dentairement votre.

Julien Fraysse

 


 

Nouveauté ! Julien Fraysse vous propose une série de podcasts pour améliorer la gestion de votre cabinet dentaire. Pour les écouter,  c’est ici !

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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Julien Fraysse !

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