Louis-Marie DUSSERE - Paris
Docteur en chirurgie dentaire diplômé de l'Université de ReimsD.U. d'Orthopédie Dento-Maxillo faciale Appliquée - Paris 6
Ses articles
La mandibule est un os particulier pour l’orthodontiste du fait de sa croissance différentielle par rapport au maxillaire. Selon les courbes de Björk, la croissance condylienne se poursuit au-delà de la croissance suturale de la face et un peu au-delà de la croissance staturale, jusqu’à 22 ans chez le garçon et 18 ans chez la fille. Pour l’orthodontiste qui veut assurer la pérennité de son traitement, la bonne position de la première molaire, clé de voûte de l’occlusion, et une bonne croissance de la mandibule permettant aux dents de sagesse de sortir sans problème, sont des objectifs primordiaux. La croissance de la mandibule est complexe, tant par son mode d’ossification (origine membraneuse et cartilagineuse) que par ses modifications morphologiques. C’est le seul os mobile de la face ; il est relié à la partie postérieure de la base du crâne par l’intermédiaire des cavités glénoïdes qui se déplacent en bas et en arrière pendant la croissance. De ce fait, la croissance mandibulaire doit donc être quantitativement plus importante que celle du maxillaire, afin de conserver une articulation dento-dentaire équilibrée entre maxillaire et mandibule.
L’apparition d’encombrement incisif à la mandibule est souvent constaté chez le jeune adulte dans la même période que l’évolution des troisièmes molaires (18-25 ans). Ainsi l’association entre Dysharmonie Dento-Maxillaire et poussée des dents de sagesse s’est installée et a conduit les praticiens à pratiquer presque systématiquement les avulsions des troisièmes molaires.
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