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Etude scanographique des obstacles anatomiques du maxillaire supérieur

Imagerie Par Norbert BELLAICHE le 06-02-2002

Les obstacles anatomiques du maxillaire supérieur sont à éviter soigneusement lors de toute chirurgie. La tomodensitométrie (TDM) ou scanner et ses applications informatiques comme le dentascanner (Dentascan*) et les logiciels préopératoires 3D (type Simplant*) s’avèrent des techniques de choix pour leur étude dans le cadre de tout bilan préopératoire.

Les obstacles anatomiques du maxillaire supérieur sont à éviter soigneusement lors de toute chirurgie. La tomodensitométrie (TDM) ou scanner et ses applications informatiques comme le dentascanner (Dentascan*) et les logiciels préopératoires 3D (type Simplant*) s’avèrent des techniques de choix pour leur étude dans le cadre de tout bilan préopératoire.

1- Les sinus présentent des variantes anatomiques et des aspects pathologiques.
Fig 2
Fig 3

* Normalement, les sinus sont des cavités aériques parfaitement “noires”, cernées par une paroi osseuse dense (blanche) et fine, et tapissées en dedans pa rune muqueuse très fine non visible habituellement.
 
* Les variantes du normal sont les suivantes :

  • sinus hypoplasiques (Fig 2), de façon souvent unilatérale, la cavité de petite taille surmontant un volume osseux important, même en zone édentée ;
  • il peut s’agir de sinus hyperplasiques ou hyperpneumatisés, surmontant un volume osseux réduit, même en zone dentée ;
  • sinus cloisonnés(Fig 3), rendant parfois possible une implantation dans la cloison.
Fig 4
* Les aspects pathologiques sont les suivants :

Fig 5I
  • sinus procidents (Fig 4), notamment en cas d’édentement ancien, le sinus s’évaginant en bas et en avant, participant à l‘atrophie de l’os alvéolaire sous‑jacent ; 
     
  • sinus inflammatoire : se traduisant par l’épaississement de la muqueuse sinusienne, pouvant présenter un aspect en cadre, polypoïde (polype : Fig 4) ou varié; sinusite d’origine infectieuse et/ou allergique dont les causes dentaires sont fréquentes, notamment en ce qui concerne les sinusites unilatérales. Les causes dentaires sont dominées par le kyste ou le granulome apico-dentaire sous‑jacent, ayant rompu le plancher sinusien et envahi la muqueuse et la cavité sinusienne (Fig 5)

Fig 6
Fig 7
3. Le canal palatin antérieur peut aussi constituer un obstacle en cas d’édentement d’une incisive centrale 

Ce canal tend alors à se développer d’avantage du coté de l’édentement, participant à l’atrophie du procès alvéolaire (Fig 11).
Fig 8
Fig 9
5. Les autres obstacles sont moins spécifiques

* Dent incluse, surtout canine (Fig 14) ou sagesse ;
Fig 9 bis
Fig 10
2. Les fosses nasales peuvent être aussi un obstacle en cas d’atrophie osseuse sous-jacente

Elles peuvent être aussi le siège de pathologie inflammatoire (rhinite) ou tumorale (épithélioma naso-sinusien) (Fig 10).
Fig 11
3. Le canal palatin antérieur peut aussi constituer un obstacle en cas d’édentement d’une incisive centrale 

Ce canal tend alors à se développer d’avantage du coté de l’édentement, participant à l’atrophie du procès alvéolaire (Fig 11).
Fig 12
Enfin l’éventualité d’ kyste naso-palatin (fissuraire, ou globulo-maxillaire) peut rendre toute intervention impossible (Fig 12).
Fig 13
4. Si les apophyses pterygo-palato-maxillaires sont choisies comme site implantaire,

les obstacles anatomiques que constituent l’artère palatine postérieure , l’artère maxillaire et sa branche collatérale alvéolaire postéro-supérieure sont à repérer sur les images scanographiques (fig.13) et à éviter autant que possible en orientant l’implantation selon un axe oblique en haut en arrière et en dedans, idéalement simulé sur ordinateur à l’aide du logiciel Simplant*.
Fig 14
5. Les autres obstacles sont moins spécifiques

* Dent incluse, surtout canine (Fig 14) ou sagesse ;
Fig 15
* Rétrécissement à mi-hauteur du procès alvéolaire (Fig 15)
CONCLUSION :  

L’étude précise des obstacles anatomiques des maxillaires est au mieux réalisée par le scanner et les logiciels d’exploration 3D (type Simplant* ou autre).


BIBLIOGRAPHIE

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