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Épisode #01 / Nos patients ont le goût du risque

Étude clinique, Unilever, Unilever Fluo Par Franck DECUP le 20-07-2020

Nouvelle série « Ce que nos patients nous révèlent. Données récentes. »
Épisode #01 / Nos patients ont le goût du risque

 

 

« Ce que nos patients nous révèlent. Données récentes. » est une série de 4 épisodes basés sur des données récentes spécifiques à l’univers dentaire.

Découvrez dès maintenant, le premier de ces épisodes par le Docteur Franck Decup, en vidéo.

 

60% des adultes vivent avec des facteurs de risques élevés pour leur dents. C’est un des résultats importants qui ressort d’une étude récente « Resto Data », réalisée par des équipes scientifiques françaises. Cette étude observationnelle a pour but de réaliser une mise à jour de données récentes de tous les éléments déterminant de la santé des dents : leurs pathologies (carie, usures, anomalies), leurs atteintes structurales (fracture, malpositions) et également faire une évaluation détaillée de toutes restaurations présentes.

 

Une des forces de l’étude Resto DATA est aussi de prendre en considération des données indirectes : les facteurs de risques du patient. En élargissant l’analyse on va chercher des paramètres dépendant de l’environnement et liés la bouche : c’est à dire sa santé, ses habitudes de vie, alimentation, hygiène. Tous ces éléments périphériques de l’équilibre de l’écosystème buccal importants car prédictifs des pathologies et de leur activité.
On obtient alors une vision globale sur la santé dentaire et ses liens avec les conditions d’équilibre propre au patient. Bientôt une publication internationale mais en avant-première, Franck Décup vous livre quelques informations.

 

Tout d’abord, nous pouvons donner une « photo » de la santé dentaire type d’un patient adulte qui consulte dans nos cabinets :

En moyenne ce patient a :
• 0 ou 1 carie,
• 8 ou 9 dents restaurées (2 antérieures et 6 ou 7 postérieures),
• et 3 sont à retraiter,
• 3 à 4 dents sont absentes (y compris les PM pour raison Orthodontique).

Mais ce qui est plus intéressant c’est quand on affine l’observation et que l’on détaille par tranches d’âge et en tenant compte de l’impact des facteurs de risque.

 

Pour les 18-29 ans :
• Avec peu de facteurs de risques = il y a 0 carie, 4 dents restaurées (un patient sur trois a un besoin d’un retraitement),
• Avec beaucoup de facteurs de risques (ce qui représente 65% de cette tranche) = on trouve 2 caries, 5 dents restaurées, (et un patient sur deux a un besoin d’un retraitement).

 

Pour les 30-59 ans :
• Avec peu de facteurs de risques = on trouvera 0 carie, 8 dents restaurées (dont 2 ont besoin d’un retraitement),
• Avec beaucoup de facteurs de risques = ce sera 1 à 2 caries, 9 dents restaurées, (dont 4 avec besoin d’un retraitement).

 

Pour les + 60 ans :
 Quand il y a peu de facteurs de risques = ils auront 0 carie, 11 dents restaurées (dont 4 avec un besoin d’un retraitement),
• Avec beaucoup de facteurs de risques = 1 à 2 caries, 11 dents restaurées (dont 5 ont besoin d’un retraitement).

 

Ces moyennes nous aident à avoir des repères pour évaluer la santé dentaire. Bien sur si les facteurs de risques sont élevés, la santé dentaire a de grande chance de se dégrader. Mais ils nous montrent aussi que peu de facteurs de risques correspondent à 0 carie !

 

Comment connaître le risque du patient ?

Pour être considéré comme ayant un risque fort, c’est-à-dire être dans les 60% évoqué au début, il faut :
• Soit cocher au moins deux facteurs liés à « l’environnement du patient ». Dans l’ordre pour les principaux on retrouve :
– Les déséquilibres alimentaires (comme le grignotage, les repas irréguliers l’excès de boissons cariogènes. Cela représente 34% des cas.
– Les pathologies (auto-immune, diabète, neurologiques ou chroniques) et leurs médicaments associés (généralement sialoprive). Cela représente 26% des cas.
– Et l’hygiène dentaire inefficace. Cela représente également 26% des cas.

 Soit avoir simplement un facteur de risque lié « directement aux dents ». Que ce soit carie dentinaire ou lésions d’usure active, trouvées respectivement pour 42% et 12% des patients.

 

Au final que retenir ?

• Quand on est en bonne santé, ce qui est normal est de ne pas avoir de carie (ni d’usure) et d’avoir des restaurations qui durent ! C’est possible et c’est aujourd’hui le cas de 40% de nos patients.

• Sachant que presque 2/3 de la population présente un niveau de risque élevé, même s’il n’y a pas de lésions visibles, cela doit nous inciter à rechercher systématiquement les facteurs de risque, pour en reprendre le contrôle et maintenir la bonne santé.

• Si une lésion active est diagnostiquée, c’est un signal fort qui met en évidence un déséquilibre plus global, à prendre en compte autant que l’acte clinique pour permettre un retour à la normale.

• Les restaurations dentaires vieillissent dans nos bouches, et d’autant plus vite qu’il y a des facteurs de risque. Elles doivent être suivies attentivement et renouvelées si besoin.

 

Donc oui, en 2020 la plupart d’entre nous vivent avec le risque ! Notre rôle est de donner des explications sur les maladies, des conseils pour le quotidien (habitudes, alimentation…), hygiène efficace et la prescription de facteurs protecteurs que sont les outils de brossage (brosse à dent et brossettes inter-dentaires) et des dentifrices à niveau de fluoration adapté.

 

En conclusion, l’étude clinique « RestoData » nous montre avec des chiffres que pour soigner les dents il faut aussi soigner le patient.

 

Retrouvez, dès septembre, le second épisode de notre série « Ce que nos patients nous révèlent ».


Cette video a été réalisée avec le soutien institutionnel de U.labs (Fluocaril cosmétique), co-partenaire de l’étude clinique RestoData-2.

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