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Épisode #02 / Prévalence des pathologies dentaires en 2020

Étude clinique, Unilever, Unilever Fluo Par Franck DECUP le 14-10-2020

Nouvelle série « Ce que nos patients nous révèlent. Données récentes. »
Épisode #02 / Prévalence des pathologies dentaires en 2020

Dr Franck Decup, Chirugien-Dentiste, MCU-PH à l’Université de Paris.
Co-initiateur et co-investigateur principal de l’étude Resto-Data.

 

 
« Ce que nos patients nous révèlent. Données récentes. » est une série de 4 épisodes basés sur des données récentes spécifiques à l’univers dentaire.

 

L’indice CAOD moyen chez l’adulte en France est maintenant situé entre 11 et 13 selon l’âge. C’est bien, c’est 2 points de moins qu’il y a 10 ans quand un rapport stratégique de l’HAS estimait l’indice CAOD (somme des dents Cariées, Absentes et Obturées) entre 13 et 15.

 

Dans notre pays, très peu de données fiables sont disponibles pour évaluer la prévalence des pathologies dentaires dans la population des plus de 18 ans.

 

L’étude observationnelle « Resto Data », réalisée récemment par des équipes scientifiques françaises, avait entre autre pour objectif d’obtenir une image actualisée de la santé dentaire chez l’adulte basée sur une observation clinique et radiographique très détaillée. Des publications sont en cours mais nous pouvons déjà répondre à quelques interrogations.

 

En 2020, de quoi les patients souffrent ils ? Et donc que soignons nous ?

Carie, usure, traumatisme, anomalie, malposition, édentement quelle est la prévalence de ces pathologies ?

Dans un contexte où pour 35% des cas un traitement orthodontique a été réalisé et où l’on constate encore que 30% des patients ont un indice de plaque modéré ou abondante nous pouvons détailler chacune de ces atteintes dentaires :

 

• La carie reste la première maladie dentaire.
Lors de notre séance d’observation nous avons constaté que 42% des patients présentent une carie atteignant la dentine.
C’est encore beaucoup mais il y a une progression favorable : on observe une moyenne de 0,8 dent cariée à traiter par patient. C’est une baisse d’un tiers par rapport aux précédents chiffres connus qui était de 1 à 1,2 dents cariées à traiter.
Les classifications actuelles permettent aussi de répertorier les caries superficielles de l’émail. Elles existent chez 20% des patients. Principalement pour la tranche des 18-30 ans d’où la nécessité de proposer des traitements prophylactiques adultes pour contrôler leur évolution.
Les caries dentinaires du tiers externe représentent la moitié des caries observées. Dans ces cas, ce sont les traitements a minima et des restaurations adhésives qui peuvent être développés.
Finalement un faible pourcentage (15%) de patients (et plutôt des jeunes) souffre de caries profondes. Et l’on sait aujourd’hui que des solutions de préservation pulpaire sont souvent possibles pour améliorer le pronostic de la dent.

 

• De cette étude, il ressort aussi qu’avec 40% de patients présentant au moins une dent atteinte, l’usure représente aujourd’hui quasiment la même prévalence que la carie.
Ce phénomène d’origine chimique et/ou abrasif se développe progressivement avec le temps. En considérant uniquement les usures atteignant déjà la dentine, on trouve une moyenne d’une dent atteinte chez les 18-29 ans, de 2,8 chez les 30-59 ans et de 3,5 chez plus de 60 ans.

Compte tenu de l’aspect chronique de son développement et des tableaux sévères qu’elle peut engendrer, la prévalence importante de cette pathologie doit nous pousser à la diagnostiquer le plus tôt possible pour dispenser toutes les informations de prévention aux patients et stopper son évolution par des soins non invasifs les plus précoces possibles.

 

• Concernant les obturations, une moyenne de 8 à 9 dents par individu présentait déjà une restauration (2 antérieures et 6 ou 7 postérieures), dont 3 étaient à retraiter.

• Les dents absentes sont représentées essentiellement par les extractions à but orthodontiques chez les jeunes adultes.
La moyenne des édentements présents reste faible (3,5 dents manquantes en moyenne pour les 30-59 ans mais cela atteint encore 5,6 pour les plus de 60 ans).
Précisons quand même que dans notre étude les dents déjà remplacées par des prothèses implanto-portées n’étaient pas considérées comme un édentement. Seules celles compensées par une prothèse amovible ou non remplacées l’étaient.

 

Au final que retenir de notre étude ?

• L’indice CAOD actuel diminue favorablement et se situe entre 11 et 13 selon la tranche d’âge.
• Bien qu’en baisse sensible, la carie représente toujours la maladie dentaire numéro 1.
• Dans 2/3 des cas, les lésions carieuses diagnostiquées relèvent de la reminéralisation prophylactique ou de traitement a minima.
• L’usure à une prévalence presque identique à la carie et représente un défi équivalent.

 

Conclusion

L’étude Resto Data propose une véritable mise à jour des données de santé dentaire en France. Cela permet d’apprécier les orientations que nous pouvons donner à la prise en charge des maladies et aux traitements les mieux adaptés pour traiter les lésions. Le contrôle et les soins des maladies dentaires évoluent doucement mais sûrement !

 

Retrouvez, dès novembre, le troisième épisode de notre série « Ce que nos patients nous révèlent ».


Cette vidéo a été réalisée avec le soutien institutionnel de U.labs (Fluocaril cosmétique), co-partenaire de l’étude clinique RestoData-2.

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