Nos patients changent et les prévisions annoncent 75% des enfants scolarisés indemnes de carie pour ce 21° siècle. Notre exercice change, aussi, et au-delà des avancées techniques et technologiques ce sont les fondements même du traitement bucco-dentaire qui évoluent.
Notre exercice change, aussi, et au-delà des avancées techniques et technologiques ce sont les fondements même du traitement bucco-dentaire qui évoluent.
En 1890, W.MILLER a codifié la théorie chémoparasitaire de la "décomposition dentaire " : c’est une destruction chimique due à des parasites contenus dans la plaque dentaire. Ne pouvant isoler le(s) pathogène(s) spécifique(s) il fut amené à considérer la plaque, dans sa globalité, comme "odontopathique".
Les conséquences de cette hypothèse ont formé notre forme conventionnelle de traitement qui repose sur :
- L’absence de diagnostic qualitatif puisque la plaque est responsable.
- La population toute entière à traiter puisque chacun forme de la plaque.
- Le traitement dont le but est la suppression permanente de la plaque puisque la plaque se forme continuellement.
- Les patients qui consultent à nouveau puisque de nouvelles restaurations sont nécessaires.
- L’échec est la faute du patient puisque la présence d’une nouvelle lésion carieuse est la preuve de son incapacité à éviter que la plaque se forme sur ses dents.
Les principes conventionnels de ce traitement sont :
- Le traitement débute dès la première visite, sans considération du terrain.
- Toutes les lésions identifiées sont traitées.
- La restauration est censée stopper la carie.
- Les structures malades de la dent sont excisées chirurgicalement.
- Les cavités ainsi crées sont obturées avec un matériau inerte.
- Aucun traitement de la cause de la maladie n’est envisagé.
Ce concept de dentisterie, est incapable d’endiguer la maladie carieuse…
Ce modèle conventionnel de traitement est "le modèle chirurgical de soins" : il fait de nous, "Chirurgiens-Dentistes " de véritables Dentistes Chirurgiens.
Un changement de ce paradigme modifie l’approche de la "décomposition dentaire" :
1. La lésion carieuse est la manifestation clinique d’une "infection",
2. Il existe un ou des organisme(s) responsable(s) : ceux recherchés par MILLER.
Le traitement s’en trouve modifié vers un "modèle médical de soins " et s’organise à travers 4 phases :
- Phase diagnostic.
- Phase prophylactique.
- Phase restauratrice.
- Phase de rappels.
Au centre de la première phase "diagnostic " la détermination du terrain à travers l’estimation individuelle du risque pathologique : ici le risque carieux initial : R.C.I. (Cela peut être aussi, le risque parodontal, fonctionnel, occlusal, esthétique etc.)
Pour l’évaluation de ce risque, une approche du patient relationnelle, une anamnèse au cours d’un entretien médical, un examen clinique, un bilan radiographique, un bilan de contrôle de plaque, un bilan diététique et un bilan salivaire peuvent tous être considérés.
MAINTENIR EN BONNE SANTE BUCCO-DENTAIRE NOS PATIENTS PLÛTOT QUE LES TRAITER UNE FOIS MALADE.