Archives

Régénération osseuse guidée à l’aide d’une grille en titane

le 30-09-2020

Introduction

La réhabilitation du secteur antérieur maxillaire est toujours synonyme de défi. Et d’autant plus lorsque le patient présente un sourire gingival et des défauts ostéo-muqueux importants à reconstruire. De nombreuses problématiques se posent alors ; la sélection des dents à extraire et celles à conserver, le choix de la technique de reconstruction osseuse, le type de temporisation, le type d’aménagement muqueux.

Autant de questions et de réflexions que peuvent donner le cas clinique que je propose de vous présenter.

 

 

Présentation du cas
Anamnèse – motif / Motif de la consultation

Patiente de 61 ans se présente à la consultation, en bonne santé générale mais avec un diabète équilibré, sans allergie et non fumeuse. Elle souhaite trouver une solution esthétique et fonctionnelle à la récession gingivale sur 21 laissant apparaître sa racine grisée, et au trou noir sous le bridge au niveau de 22.

Une greffe gingivale aurait été réalisée par son précédent chirurgien-dentiste sans succès.

 

Situation-initiale-1

Fig. 01 : situation initiale avec sourire gingivale large.

 

Examen clinique et radiologique

La patiente, très souriante, présente une ligne du sourire très haute (fig. 01) laissant apparaître plus de 2mm de gencive marginale en sourire forcé, classe 1 dans la classification de Liébart et coll. de 2004(1). Ce sourire gingival transforme instantanément notre cas complexe en un véritable challenge esthétique.

L’examen clinique (fig. 02 et 03) et radiologique (fig. 04 et 05) révèle un parodonte épais mais affaiblit avec des pertes d’attaches modérées à sévères généralisées, stade 4 grade B de la nouvelle classification des maladies parodontales.

 

Examen-clinique-2

Fig. 02 et 03 : examen clinique.

 

Examen-radio-4-5

Fig. 04 et 05 : examen radiologique.

La patiente est porteuse d’un bridge conventionnel céramo-métallique de 12 à 22 avec la 22 en extension distale, la 23 est couronnée. On observe la perte de la papille inter-incisive et la visibilité les liserés métalliques sur 12-11-21 et 23.

L’examen radiologique révèle une perte osseuse verticale jusqu’au tiers apicale de 21 et un défaut mixte vertical et horizontal en 22 (fig. 06).

 

Scanner-pre-operatoire-6

Fig. 06 : scanner pré-opératoire.

Les dents 12-11 et 23 ont un pronostic discutable à long terme mais nous permettront d’avoir une solution de temporisation prothétique non compressive sur la reconstruction osseuse du site 21-22.

Les pics osseux en mésial de 11 et 23 seront nos objectifs et limites de notre reconstruction osseuse.

 

Plan de traitement

Nous décidons avec la patiente dans un premier temps de réaliser un assainissement parodontal global, d’extraire la 11 et de réaliser une régénération osseuse guidée à l’aide d’une grille en titane. La temporisation de la greffe sera réalisée par un bridge provisoire dento-porté de 2nde génération. À l’issu des neuf mois de cicatrisation, la grille a été déposée et les implants sont posés à l’aide d’un guide chirurgical conventionnel. Enfin, comme lors de toute reconstruction osseuse de gros volume, un aménagement muqueux sera à réaliser afin de replacer et augmenter les tissus mous.

 

Choix chirurgical

Plusieurs techniques chirurgicales sont à notre disposition pour reconstruire ce type de défaut osseux : la greffe d’apposition pure (par bloc autogène ou allogénique), la technique de la lame corticale autogène mise à distance et comblée à l’os particulaire (technique Khoury), la régénération osseuse guidée à l’aide d’une membrane non résorbable renforcée en titane pinsée (sausage technique, Urban) et la régénération osseuse guidée à l’aide d’une grille en titane.

La greffe d’apposition pure est de plus en plus remise en question par son manque de prédictibilité en terme de résorption qui peut être très aléatoire dans le temps. Jemt et Lekholm observent jusqu’à 50% de résorption vestibulaire des greffons autogènes(2).

Quant aux greffons allogéniques, Aslan et Coll. décrivent 5.39% de résorption du greffon(3) alors que Lumetti et Coll. relèvent jusqu’à 46% de résorption(4). Enfin, les reconstructions verticales sont les plus sujettes au remodelage(5).

Ces résorptions sont certainement dues à des problèmes de revascularisation du greffon. Pour limiter cet effet, Khoury propose de transfixer des lames corticales autogène d’origine rétro-molaire à distance du défaut osseux et de remplir l’espace créée par de l’os particulaire autogène(6).

Cette technique très prédictible s’impose en gold standard(7). Mais elle nécessite un second site opératoire de prélèvement ramique (ou latéro/rétro-molaire). De plus, pour ce type de défaut transfixiant, la technique par coffrage 3D avec une lame vestibulaire et une lame palatine requiert un très haut niveau de technicité.

La régénération osseuse guidée stabilisée par une membrane non résorbable armée en titane est également une technique très prédictible et très bien documentée. Mais les membranes non résorbables renforcées en titane sont particulièrement sujettes aux infections en cas d’exposition, et dont la gestion peut s’avérer périlleuse.

Notre choix s’est porté sur une régénération osseuse guidée, à l’aide d’os xénogène (Biooss, Geistlich), mélangé à du A-PRF liquide pour obtenir la consistance stickybone, d’une grille en titane (IPP-Pharma) pinsée pour maintenir le volume créé et d’une membrane de collagène résorbable pour éviter l’invagination épithéliale de la greffe. Les avantages de cette technique sont nombreux.

Le second site opératoire n’est pas obligatoire. Il est souvent possible de scraper de l’os autogène sur site, notamment au niveau de l’épine nasale.

La littérature décrit des gains osseux moyens de 4,3mm en horizontal et 8,1mm en vertical(8), ce qui en fait une technique de choix pour les grosses reconstructions.

Sur ce type de greffe, les expositions ne sont pas rares, mais leur gestion est simplifiée comparé à l’utilisation d’une membrane non résorbable armée titane. Rasia-dal-Polo et coll. dans une revue systématique de la littérature décrivent un taux moyen d’exposition de 16,1% mais dont seulement 20% des cas exposés nécessitent une dépose précoce de la grille(9).

En effet, les membranes armées titane ont haut risque d’infection à l’exposition, et nécessite souvent une dépose, qui peut compromettre le volume greffé gagné (surtout si la membrane est déposée avant deux mois).

Les grilles titanes quant à elles, s’infectent peu à l’exposition, et peuvent rester en bouche malgré l’exposition. Il est aussi possible de simplement fraiser la partie exposée sans compromettre le reste de la greffe.

 

Chronologie du traitement

Nous procédons en premier lieu à un assainissement global de la cavité buccale par un détartrage surfaçage.

Puis nous réalisons la dépose du bridge 12 à 23 (fig. 07), l’extraction de 21 (fig. 08), la reprise de préparation des dents 12-11-23, l’empreinte pour le bridge transitoire de seconde génération (fig. 09), et la pose d’un bridge provisoire de première génération en technique directe.

 

Restauration-prothetiques-7

Fig. 07 : dépose des restaurations prothétiques 12 à 23.

 

Extraction-21-8

Fig. 08 : extraction de 21.

 

Cicatrisation-9

Fig. 09 : cicatrisation du site d’extraction de 21.

 

La reconstruction osseuse est réalisée 6 à 8 semaines après l’extraction, le temps de la cicatrisation muqueuse afin de gagner de la hauteur en gencive kératinisée sur le site de 21.

Après anesthésie et dépose du bridge provisoire (fig. 10), nous levons un lambeau de pleine épaisseur de 12 à 23 avec deux décharges verticales trapézoïdales (fig. 11). En vestibulaire, le lambeau est décollé jusqu’à l’épine nasale découvrant une large concavité vestibulaire et un défaut osseux transfixiant en site de 21 (fig. 12). Un lambeau palatin est décollé et laisse percevoir un canal incisif large et situé en partie sur le futur trajet implantaire. Il sera cureté et comblé (fig. 13).

 

Vue-occlusale-pre-operatoire-10

Fig. 10 : vue occlusale pré-opératoire.

 

Lambeau-pleine-epaisseur-11

Fig. 11 : lambeau de pleine épaisseur de 12 à 23.

 

Defauts-intra-osseux-12

Fig. 12 : visibilité des défauts intra-osseux en 12 et transfixiant en 21.

 

Curetage-13

Fig. 13 : curetage du canal incisif sur le trajet du futur positionnement implantaire.

 

 

En site secteur 1, nous prenons conscience du pronostic à long terme réservé de la dent 12 qui présente une mobilité, une lésion infra-osseuse et une racine courte. Ce site implantaire est assez défavorable en l’état avec une forte concavité vestibulaire au-delà de la racine.
Nous décidons alors en per-opératoire d’améliorer ce site implantaire en vue d’une future implantation potentielle.

Une première grille en titane est façonnée sur site de 21-22 et pinsée en palatin (fig. 14).

Le canal incisif, le défaut osseux et toute la concavité vestibulaire sont comblés à l’aide d’os xénogène (Biooss) mélangé à du A-PRF liquide. La consistance stickybone obtenue permet de faciliter le comblement du défaut par apport successif de « lamelle » osseuse (fig. 15-16-17).

 

Stabilisation-14

Fig. 14 : stabilisation en palatin par des pins de la grille titane façonnée.

 

Stickybone-15

Fig. 15 : réalisation d’un stickybone d’origine xénogène (BioOss + A-PRF liquide).

 

Comblement-deficit-osseux-16

Fig. 16 : comblement du défaut osseux en 21-22, vue vestibulaire.

 

Comblement-deficit-osseux-17

Fig. 17 : comblement du défaut osseux en 21-22, vue occlusale.

 

À défaut d’apporter un réel intérêt biologique dans les greffes osseuses, cette consistance stickybone permet en tous les cas de gagner en facilité d’exécution.

La grille en titane est alors rabattue en vestibulaire et stabilisée par des pins apicaux (fig.18). Il est important que la grille compacte bien le comblement et que l’ensemble soit bien rigide.

La lésion infra-osseuse de 12 et sa concavité vestibulaire sont également comblée et stabilisée à l’aide d’une seconde grille titane (fig.19).

À ce stade, il est indispensable de vérifier quelques critères de réussite :
• la grille doit se trouver à distance des dents,
• les bords de la grille doivent être « lissés » sur l’os et non saillants,
• les pins doivent parfaitement stabiliser et maintenir le volume.

Or, en regard de la 13, les limites du lambeau ne nous permettent pas de pinser parfaitement la grille en cervicale, au risque d’entraîner une fracture radiculaire de 13 (fig. 20 et 21).

 

Stabilisation-18

Fig. 18 : stabilisation de la grille titane en vestibulaire par des pins apicaux.

 

Lesion-infra-osseuse-19

Fig. 19 : mise en évidence de la lésion infra-osseuse de 12 et de la forte concavité vestibulaire.

 

Reconstruction-20

Fig. 20 : reconstruction des secteurs 1 et 2, vue vestibulaire. La grille n’est pas stabilisée en site de 13.

 

Reconstruction-21

Fig. 21 : reconstruction des secteurs 1 et 2, vue occlusale.

 

Les reconstruction osseuses sont ensuite recouverte de membranes de collagène résorbables (Biogide) afin d’éviter une invagination des cellules épithéliales et des fibroblastes (fig. 22). Puis nous recouvrons le tout par des membranes de A-PRF dont l’intérêt semble être démontré pour favoriser la cicatrisation muqueuse (fig. 23).

Une incision périostée est réalisée dans le fond du vestibule afin que le lambeau gagne en laxité et puisse recouvrir le site sans tension.
Les points de sutures en U apicaux sont d’abord réalisés pour bloquer les tensions musculaires puis des points de fermeture discontinus sont positionnés au niveau des décharges verticales, en intrasulculaire et crestal (fig. 24-25).

Enfin, le bridge provisoire de seconde génération est posé (fig. 26).

Les conseils post-opératoire classiques sont donnés.

 

Membrane-resorbables-22

Fig. 22 : mise en place des membranes résorbables (Biogide).

 

Couverture-23

Fig. 23 : couverture par des membranes de A-PRF.

 

Suture-U-24

Fig. 24 : points de sutures en U apicaux et des points de fermeture discontinus.

 

Post-ope-occlusale-25

Fig. 25 : situation post-opératoire, vue occlusale.

 

Post-ope-26

Fig. 26 : situation post-opératoire avec pose du bridge provisoire.

 

Le retrait des sutures s’effectue à deux semaines post-opératoire (fig. 27).
La patiente ne s’est pas particulièrement plainte de douleur ou d’œdeme.

 

Sutures-J-14-27

Fig. 27 : dépose des sutures à J-14.

 

Radio-28

Fig. 28 : examen radiologique 3D post- opératoire en site de 12-21-22.

 

Lors du contrôle à 4 semaines, un léger début d’exposition s’opère justement sur le site de 13, à l’endroit exact où la grille n’avait pu être stabilisée par un pins (fig. 29).
Les bords saillants de la grille inflammaient alors la muqueuse qui était sensible à la palpation. C’est la raison pour laquelle nous décidons de simplement fraiser ces bords et de re-suturer avec des points en U permettant une coaptation des berges conjonctif contre conjonctif (fig. 30).

La cicatrisation s’est ensuite parfaitement déroulée (fig. 31-32).

 

Sensibilite-29

Fig. 29 : léger début d’exposition sur site de 13, non infectée mais sensible à la palpation.

 

Fraisage-30

Fig. 30 : fraisage des bords saillants de la grille exposée.

 

Cicatrisation-31

Fig. 31 : cicatrisation de l’exposition.

 

Situation-9mois-32

Fig. 32 : situation à 9 mois post greffe.

 

Pour cette technique de reconstruction, le temps de cicatrisation recommandé est de 8 à 9 mois.

À la réouverture, nous réalisons la même incision qu’initialement et procédons au retrait de la grille (fig. 34, 35 et 36).

 

Vue-Occlusale-33

Fig. 33 : vue occlusale avant dépose des grilles.

 

Retrait grille titane-34-35

Fig. 34 et 35 : retrait des grille titanes.

 

Retrait-Grille-titane-36

Fig. 36 : retrait de la grille titane avec sa couche de « pseudoperiostium ».

 

Après le décollement, nous mettons en évidence le volume reconstruit.

Il arrive à certains endroits que de l’os s’est même reformé sur la grille, ce qui peut ajouter quelques difficultés à la dépose. Dans ces cas, il ne faut pas hésiter à laisser sur le site quelques morceaux de grille trop intégrés à l’os reconstruit. De même que certains pins, si ceux-ci ne partent pas facilement.

Les volumes reconstruits correspondent parfaitement à la greffe réalisée quelques mois auparavant, sans aucune résorption (fig. 37).
Au niveau de 12, la lésion infra-osseuse est partiellement comblée, mais surtout le site est parfaitement implantable dans le cas où la 12 venait à être extraite à long terme (fig. 38).

Notre principal défaut, en site de 21-22 est parfaitement reconstruit en hauteur jusqu’aux pics mésiaux de 11 et 23 ; et en épaisseur en suivant le contour de l’arcade (fig. 37-39).

 

Contour-volume-vue-occlusale-37

Fig. 37 : contour du volume osseuse régénéré, vue occlusale.

 

Convexite-38

Fig. 38 : convexité du volume osseux régénéré.

 

Guide-chirurgical-39

Fig. 39 : guide chirurgical issu du bridge provisoire, le rebord osseux se situant bien à 3mm des futurs bords libres des dents 21-22.

 

Les implants 21-22 sont posés à l’aide d’un guide chirurgical conventionnel issu du bridge provisoire. Les volumes osseux ainsi reconstruits permettent un positionnement implantaire idéal en fonction du futur volume prothétique (fig. 39-40).

Au forage l’os est de bonne consistance, de type 2-3 ; il saigne bien, signe d’une bonne vascularisation.

Les implants sont insérés avec un torque de 30N pour 21 et 25N pour 22.

Le bridge provisoire est repositionné le temps de l’ostéointégration des implants (fig. 41).

 

Pose-implants-40

Fig. 40 : pose des implants 21-22 dans le futurs volume prothétique.

 

Bridge-provisoire-41

Fig. 41 : bridge provisoire dento-porté le temps de l’ostéoinstégration.

 

Un aménagement muqueux sera ensuite nécessaire afin de replacer la ligne muco-gingivale à sa place ; celle-ci ayant été tractée en cervicale lors de la fermeture de la greffe (fig. 42).

Il faut donc aménager autour des implants une gencive kératinisée fixe, non mobile et épaisse (fig. 43).

Pour cela, nous réaliserons un lambeaux déplacé apicalement associé à une greffe de conjonctif enfoui d’origine palatine.

 

Ligne-jonction-42

Fig. 42 : ligne de jonction muco-gingivale à redéplacer apicalement.

 

Defaut-gencive-43

Fig. 43 : défaut de gencive kératinisée en hauteur et en épaisseur.

 

 

Conclusion

La régénération osseuse guidée fait partie des techniques de reconstruction osseuse les plus documentées à ce jour. L’utilisation de grille en titane permet des gains de volume considérable en hauteur et en épaisseur. Comme toute technique chirurgicale, elle requiert une courbe d’apprentissage pour limiter les complications. La complication la plus fréquente est l’exposition de la grille, mais contrairement aux autres techniques de reconstruction, celle-ci remet rarement en cause le succès de la reconstruction. L’absence de second site opératoire de prélèvement avec ses comorbidités associées présente un intérêt majeur pour le patient et une diminution du temps opératoire pour le praticien. Le temps de cicatrisation (8-9 mois) est par contre plus long qu’une technique purement autogène (3-4 mois) et similaire à la sausage technique.

Les balances bénéfice-risque de cet acte opératoire en font une technique de choix pour la gestion des défauts osseux complexes 2D ou 3D.

 

Bibliographie

(1) Liébart M.F., Fouque-Deruelle C., Santini A. Smile line and periodontium visibility. Perio. 2004; 1 (1) :17-25.

(2) Jemt T., Lekholm U. Measurement of buccal tissue volumes at single-implant restaurations after local bone grafting in maxillae. Clin Implant Dent Res 2003 ; 5 (2): 63-70.

(3) Aslan E., Gultekin A., Karabuda C., Mortellaro C., Olgac V., Mijiritsky E. Clinical, histological and histomorphometric evaluation of demineralized freeze-dried Cortical block allografts for alveolar ridge augmentation. J Craniofac Surg. 2016;27:1181–6.

(4) Lumetti S., Galli C., Manfredi E., Consolo U., Marchetti C., Ghiacci G. Correlation between density and Resorption of fresh-frozen and autogenous bone grafts. Biomed Res Int. 2014;2014:508328.

(5) Silva E.R., Ferraz E.P., Neto E.C., Chaushu G., Chaushu L., Xavier S.P. Volumetric atability of fresh frozen bone blocks in atrophic posterior mandible augmentation. J Oral Implantol. 2017;43:25–32.

(6) Khoury F., Antoun H., Missika P. Bone Augmentation in Oral Implantology. Quintessence; 2007. 458p.

(7) Chavda S., Levin L. Human studies of vertical and horizontal alveolar ridge augmentation comparing different types of bone graft materials. A systematic review. J Oral Implantol. 2018 Feb; 44(1):74-84.

(8) Briguglio F., Falcomatà D., Marconcini S., Fiorillo L., Briguglio R., Farronato D. The use of titatium mesh in guided bone regeneration: a systematic review. Int J Dent. 2019 Feb 7; 2019:9065423.

(9) Rasia-dal-Polo M., Poli P.P., Rancitelli D., Beretta M., Maiorana C. Alveolar ridge reconstruction with titanium meshes: a systematic review of the literature. Med Oral Patol Oral Cir Bucal. 2014 Nov; 19(6): e639-e646.

Intérêt de la chirurgie guidée INITIAL dans une situation clinique courante

le 16-09-2020

 

Introduction

Une patiente de 67 ans souhaite retrouver un calage molaire après des pertes dentaires non compensées. L’indication est posée en faveur de la mise en place de deux implants en position 46 et 47. Le projet
thérapeutique consiste à concevoir deux restaurations transvissées avec ses nombreux avantages
cliniques, notamment en termes de santé péri-implantaire. Les volumes osseux disponibles permettent de mener à bien ce projet grâce à la chirurgie guidée. Un épaississement muqueux sera réalisé simultanément à la pose des implants et un apport de gencive attachée kératinisée sera réalisé lors de la mise en fonction.

 

Radiographie-initiale-1

Fig. 01 : radiographie panoramique pré-opératoire.

 

Situation-initiale-2.jpg

Fig. 02 : vue occlusale pré-opératoire et vue vestibulaire pré-opératoire.

 

 

Plan de traitement 

 

Implant-44

Fig. 04 : planification implant 44.

 

Implant-46

Fig. 05 : planification implant 46.

 

Conception-guide

Fig. 06 : conception du guide.

 

Mise-en-place-guide

Fig. 07 : mise en place du guide.

 

Foret-08

Fig. 08 : passage du foret pointeur puis du foret initial.

 

Forage et implant

Fig. 09 : puits de forage et insertion de l’implant.

 

Implant + Membrane Mucoderm

Fig. 10 : implants en place, membrane Mucoderm (Botiss).

 

Suture-14

Fig. 11 : membrane en place et sutures.

 

Radiographie-finale-16

Fig. 12 : radiographie panoramique post-opératoire.

 

Conclusion

Les études ont montré les bénéfices de la chirurgie partiellement guidée par rapport à la chirurgie à main
levée en termes de précision de positionnement 3D. La trousse de chirurgie guidée INITIAL Anthogyr permet une exécution rapide de l’acte chirurgical avec peu de passages de forets à travers le guide, dans un secteur qui demande souvent un gros effort aux patients en termes d’ouverture buccale. Le foret pointeur de la trousse
permet de ne pas « glisser » latéralement dans le cas d’un angle d’attaque trop tangentiel avec la crête osseuse. Il guide le forêt pilote, afin de trouver son chemin sans contraintes.

Ce cas illustre une situation clinique courante pour les praticiens exerçant l’implantologie. Il démontre l’intérêt
d’un système avec une solution intégrée de chirurgie guidée dans la réalisation d’un cas simple.

Bannière-INITIAL

Smile In A Box

le 16-06-2020

Smile In A Box : un nouveau concept de guides chirurgicaux et de restaurations prothétiques pour la mise en charge immédiate.

 

Sans aucun doute, la chirurgie guidée a atteint sa maturité ; son efficacité et ses bénéfices ne sont plus à démontrer. De même, les flux digitaux et la planification implantaire selon un projet prothétique virtuel sont également devenus des standards. 

Dans les restaurations unitaires ou de faible étendue, le repositionnement de la prothèse provisoire pour la mise en esthétique immédiate est relativement facile grâce au support offert par les dents bordant l’édentement. En revanche, en prothèse complète, de surcroît avec des extractions simultanées, la perte des repères initiaux rend aléatoire d’une part le transfert des données du projet implantaire numérique et d’autre part la mise en place de la restauration immédiate.

 

Création d’un modèle de travail

Fig. 01 : création d’un modèle de travail d’après les données de la planification selon un protocole traditionnel en se servant du guide chirurgical comme outil de repositionnement des répliques d’implants.

 

De nombreuses solutions ont été testées avec plus ou moins de réussite, comme la réalisation de modèle de travail en positionnant les répliques d’implants grâce au guide chirurgical pour réaliser la prothèse en amont de l’intervention (fig. 01) puis l’utilisation de gouttière pour repositionner sur l’arcade la restauration dès la fin de l’intervention (fig. 02) pour éviter une empreinte sur des tissus fragilisés et priver le patient de dents pour une voire deux journées.

 

Gouttière de repositionnement

Fig. 02 : gouttière de repositionnement pour transférer la prothèse transitoire de l’articulateur à l’arcade du patient.

 

Aujourd’hui, Straumann Group propose une nouvelle génération de guides chirurgicaux permettant, dès la fin de l’intervention, un repositionnement fiable et reproductible de la prothèse immédiate réalisée en amont de la chirurgie selon les données de la planification implantaire. À cette fin, le groupe a créé un flux de travail digital (fig. 03) en s’appuyant sur ses différentes branches :
• Dental Wings avec les logiciels de planification implantaire coDiagnostiX et de CFAO DWOS, le flux digital total et les outils d’acquisition digitaux (VirtuoVivo en cabinet et 7series au laboratoire),
• Straumann et Neodent avec des implants conçus pour la mise en charge immédiate et des ancillaires de chirurgie guidée,
• Createch pour la CFAO des guides chirurgicaux et des restaurations immédiates,
• Et le service Smile In A Box, un flux de travail digital ouvert dans lequel l’utilisateur (prothésiste, prosthodontiste ou chirurgien) pourra exploiter tout ou partie de la chaine de travail.

 

Le flux digital Straumann

Fig. 03 : le flux digital Straumann de l’acquisition des données numériques à la production de la restauration transitoire.

 

Même si le concept est ouvert, l’utilisation de ces nouveaux guides repose :
• D’une part, sur la version 10 de coDiagnostiX, actuellement en cours de déploiement. Au cabinet, nous avons eu la chance d’être sélectionnés parmi les utilisateurs pour tester le logiciel depuis juillet 2019 et faire bénéficier à nos patients de ce nouveau concept.
• 
D’autre part, sur le service Smile In A Box « accessible à n’importe quelle étape de votre flux de travail. Que vous choisissiez des modules spécifiques ou le service complet, Smile In A Box vous donne la tranquillité d’esprit de savoir que tout ce dont vous aurez besoin le jour de l’intervention chirurgicale sera à votre disposition dans une boîte et prêt à l’emploi. » – Citation de Straumann (Fig. 04).

 

Options du service Smile In A Box

Fig. 04 : les différentes options du service Smile In A Box.

Avec des approches différentes, deux cas vont illustrer l’utilisation clinique de ce nouveau type de guide et de ce service, en collaboration étroite avec mon prothésiste, Johan Giraud du laboratoire de prothèse éponyme, à Chambéry.

 

Premier cas clinique

Caractéristiques :
• 
Mandibule,
• 
Implantation immédiate à la mandibule après extractions, chirurgie à lambeau et régularisation osseuse,
• 
Flux digital partiel,
• 
Utilisation partielle du service Smile In A Box (fig. 05),
• 
Mise en charge immédiate.

 

Choix des options

Fig. 05 : choix des options du service Smile In A Box pour le cas 1.

 

Anamnèse :
Femme, 61 ans, sans antécédents médicaux, non fumeuse.
Édentement complet maxillaire avec prothèse provisoire ancienne inadaptée.
Édentement subtotal mandibulaire avec prothèse squelettique non supportée.

 

Examens clinique et radiologique

Fig. 06 et 07 : examens clinique et radiologique du cas 1.

 

Étude préimplantaire :
De façon conventionnelle, en collaboration avec mon laboratoire habituel suscité, elle est menée avec des empreintes primaires puis secondaires, une prise de RIM sur des cires d’occlusion et des montages directeurs. Le mandibulaire est numérisé et imprimé en résine « try-in » pour fiabiliser l’essayage.

 

La prothèse diagnostique imprimée et essayée

Fig. 08 et 09 : la prothèse diagnostique imprimée selon le montage directeur. Essayage de celle-ci pour validation du projet thérapeutique.

 

Le scanner de laboratoire 7series (Dental Wings) permettra également l’acquisition des empreintes secondaires au format STL.
Ce sera la porte d’entrée du flux numérique dans ce premier cas.

 

Planification implantaire :
Les fichiers STL issus de l’étude préimplantaire et DICOM en provenance de la CBCT sont implémentés et fusionnés dans le logiciel de planification implantaire coDiagnostiX et donnent naissance à un modèle 3D complexe empilant toutes les données : os, dents, tissus mous, prothèse diagnostique.

 

Interface-logiciel

Fig. 10 : l’interface plutôt classique de coDiagnostiX 10 avec les différents volets de visualisation. En bas à gauche, la fenêtre de la reconstruction 3D montre l’os (en beige) et la segmentation des dents (en rouge) issus des fichiers DICOM de la CBCT.

 

Mise en évidence des alvéoles

Fig. 11 : mise en évidence des alvéoles.
Cette segmentation par seuillage permet d’extraire virtuellement les dents et mettre en évidence les alvéoles.

 

Rendu surfacique de la numérisation au format STL

Fig. 12, 13 et 14 : le rendu surfacique de la numérisation au format STL de l’empreinte secondaire, la prothèse diagnostique et l’antagoniste.

 

Sur les données DICOM, sont empilés le rendu surfacique de la numérisation au format STL de l’empreinte secondaire, la prothèse diagnostique et l’antagoniste. Ce dernier est la numérisation du montage directeur polymérisé en prothèse complète conventionnelle.

 

Essayage et validation de la prothèseFig. 15.

 

Les implants (Neodent GM Helix Acqua, Straumann Group) et les piliers (Mini GM) sont planifiés selon la prothèse diagnostique validée à l’essayage (fig. 15).

 

Fig-16Fig-17Fig-18

Fig. 16, 17 et 18.

 

Le modèle virtuel de travail est débarrassé de tout le superflu pour déterminer virtuellement le plan de résection osseuse matérialisé en rouge (fig. 16). La régularisation est validée implant par implant et dans tous les sens de l’espace (fig. 17) avant d’être virtuellement soustraite de la crête (fig. 18).

 

Premier guide

Fig. 19 : premier guide qui reproduit l’ostéotomie.

 

Un premier guide claveté par 3 pins est dessiné à reproduire sur la mandibule de la patiente l’ostéotomie déterminée numériquement précédemment.

 

Second guide

Fig. 20 : création d’un second guide.

 

Un second guide est créé, empilé sur le précédent pour réaliser le forage et la pose des implants.

 

Restauration transitoire

Fig. 21 : clonage de la prothèse diagnostique.

 

La restauration transitoire empilée sur le guide de résection est designée par clonage de la prothèse diagnostique.
Toute la subtilité du concept réside dans le fait que le guide de réduction solidement claveté sert de repère orthonormé à la restauration transitoire pour permettre son repositionnement sans aucune perturbation.

 

Dernier Guide

Fig. 22 : forage des emplacements des pins.

 

Enfin, afin de s’assurer du bon positionnement du guide de résection, un dernier guide permet le forage des emplacements des pins en fonction des structures initiales.

Cette planification complexe nécessite une collaboration étroite entre les différents acteurs. Ainsi, le module propriétaire caseXchange permet le partage de la planification et des différentes données entre les différents protagonistes : prothésiste, prosthodontiste, chirurgien et service Smile In A Box.

 

Intervention :

Guides et prothèse

Fig. 23 : les différents guides et la prothèse transitoire immédiate produits par Createch sont préparées à disposition du chirurgien.

 

Fig-24-25

Fig. 24 et 25 : le guide de forage des emplacements des clavettes s’appuyant sur les structures initiales est utilisé en premier avec un foret spécifique.

 

Fig-26

Fig. 26 : les dents sont extraites, un large lambeau est ouvert puis le guide de résection osseuse est inséré et claveté dans les emplacements précédemment forés.

 

Fig-27

Fig. 27 : la résection osseuse est réalisée en respectant le plan du guide en accord avec la planification ; dans ce cas par piezo-chirurgie.

 

Fig-28

Fig. 28 : le guide de forage et d’insertion des implants est empilé sur le guide de résection laissé en place.

 

Fig-29

Fig. 29 : toujours sans toucher au guide résection, une fois les implants mis en place, les piliers prothétiques sont vissés.

 

Fig-30

Fig. 30 : enfin, la restauration transitoire est empilée sur le guide de résection pour être solidarisée en bouche aux gaines provisoires vissées sur les piliers.

 

(NDLA : l’intervention est réalisée sous AG selon la volonté de la patiente ; le temps, en particuliers pour les photos, est compté par les obligations de l’anesthésie ; sans s’en apercevoir la restauration a bougé lors de la prise de la photo et ne reflète pas la réalité de la parfaite adaptation des pièces).

 

Fig-31-32

Fig. 31 et 32 : l’assemblage entre la restauration PMMA et les gaines en titane est réalisé avec une colle composite.

 

Finition premier cas

Fig. 33 et 34 : la finition est immédiatement et rapidement réalisée au fauteuil pour une mise en place de la prothèse transitoire dès la fin de l’intervention.

 

Second cas clinique

Caractéristiques :
Mandibule,
• 
Implantation immédiate à la mandibule après extractions, chirurgie sans lambeau,
• 
Flux digital total,
• 
Utilisation partielle du service Smile In A Box (fig. 35),
• 
Mise en charge immédiate.

 

Choix-Logiciel-Fig-35

Fig. 35 : choix des options du service Smile In A Box pour le cas 2.

 

Anamnèse :
Femme 55 ans sans antécédents médicaux, fumeuse.
Souhaite une réhabilitation rapide et un vrai changement dans son sourire. L’édentement complet est évoqué par la patiente elle-même. Cette solution est retenue, après lui avoir proposé une alternative par prothèse fixée conventionnelle associée à un traitement implantaire sectoriel.

 

Présentation-second-cas

Fig. 36 et 37 : présentation du second cas.

 

Étude préimplantaire :
L’arcade maxillaire traitée en premier a bénéficié d’un protocole DSD. La mandibule n’a d’autres challenges que de s’adapter au maxillaire idéalement reconstruit et d’offrir un sourire régulier souhaité par la patiente.
Une empreinte numérique avec la caméra VirtuoVivo (Dentals Wings) est réalisée et l’étude préimplantaire sera réalisée simultanément à la planification.

 

Fig-38-Empreinte-numérique

Fig. 38 : empreinte numérique réalisée avec la caméra VirtuoVivo.

Planification :

 

Présentation second cas

Fig. 39 et 40 : les différentes vues du second cas.

Nous retrouvons maintenant comme précédemment les différentes vues du cas n°2 : l’os (en vert) et les dents segmentées (en rouge) et le rendu surfacique de l’arcade à l’état initial (en beige). À noter que bien que l’empreinte soit en couleur au format ply (fig. 38), les prothésistes convertissent le fichier en monochrome.

 

Fig-41-42

Fig. 41 et 42 : un masque gingival (en rose), est créé par soustraction des dents sur le rendu surfacique puis les dents segmentées (en rouge) sont virtuellement extraites et remplacées par un wax-up numérique en accord avec le maxillaire déjà traité.

 

Fig-43

Fig. 43 : les implants (Neodent GM Helix Acqua, Straumann Group) et les piliers (Mini GM) sont planifiés selon le projet numérique virtuel.

 

Fig-44-45

Fig. 44 et 45 : un plan de réduction osseuse est arbitrairement déterminé pour créer un guide de résection sur le STL du masque gingival.

 

Fig-46-47

Fig. 46 et 47 : l’objectif du guide dans ce deuxième cas qui ne nécessite pas de réduction osseuse est simplement de servir de support et de repère à la mise en place du guide implantaire et de la prothèse transitoire.

 

Fig-48

Fig. 48 : une fois encore, un guide de forage est conçu pour matérialiser les emplacements des pins en fonction des structures initiales.

 

Intervention :

Fig-49

Fig. 49 : pour montrer la précision des ajustages, les guides sont imprimés par le laboratoire Giraud tandis que la restauration provisoire est conçue et usinés par Createch.

 

Fig-50

Fig. 50 : comme précédemment, le guide de forage des emplacements des clavettes s’appuyant sur les structures initiales est utilisé en premier.

 

Fig-51

Fig. 51 : les dents sont extraites sans lambeau par fractionnement puis le guide de résection osseuse est inséré et claveté dans les emplacements précédemment forés.

 

Fig-52

Fig. 52 : le guide de forage et de mise en place des implants est empilé sur le guide de résection osseuse.

 

Fig-53

Fig. 53 : vissage des piliers prothétiques dans les implants.

 

Fig-54

Fig. 54 : transvissage des gaines temporaires sur les piliers.

Les piliers prothétiques sont immédiatement vissés dans les implants sans déposer le guide de résection osseuse ; des gaines temporaires en titane sont transvissées sur les piliers et la restauration transitoire empilée sur le guide de résection, pour être solidarisée en bouche avec une colle composite. La finition très simple est réalisée au fauteuil et le patient quitte le cabinet dès la fin de la chirurgie avec sa restauration provisoire.

 

Finition terminée

Fig. 55 et 56 : restauration provisoire terminée.

 

Conclusion :

Jamais auparavant, la notion de mise en charge immédiate n’a été aussi bien illustrée. La satisfaction du patient est très élevée en repartant dès la fin de l’intervention avec une restauration en place.
La séance tant redoutée par les praticiens de fin de journée ou du lendemain est évitée. Le stress lié aux retouches et à la réintervention sur des tissus meurtris et inflammés, est oublié.

À ce jour, nous travaillons encore sur des améliorations de design, la possibilité de verrouiller mécaniquement les guides les uns sur les autres, les matériaux de restaurations  pour rendre ce concept déjà abouti encore plus performant.

La prothèse supra-implantaire

le 27-05-2020

Cette formation traite de la simplification de la dépose et de la maintenance de prothèses céramiques vissées par 4 mini vis sur une barre titane implantaire.

 

Introduction

Les prothèses implantaires Zircone-Céramique transvissées font parties depuis 15 ans des alternatives aux traitements des édentés complets. Cependant, ce type de prothèses implantaires pose questions une fois le traitement terminé :
Gestion de la dépose lors des fractures, avec remplacement temporaire de la prothèse définitive,
• 
Gestion de la maintenance implantaire dans la prévention de la péri-implantite.

 

Présentation du cas

La patiente, 70 ans, présente des désordres occlusaux, esthétiques et parodontaux avec mobilités et égressions. La demande de la patiente est l’obtention d’une prothèse fixe fonctionnelle (mastication) et esthétique.

Le bilan sanguin complet demandé ne révèle aucune contre-indication (glycémie, LDL, Vit D, Coagulation) chirurgicale et implantaire.

Après analyses des modèles d’étude, wax-up, et radiologiques, la solution implantaire support d’une prothèse fixe, après extraction des dents maxillaires, proposée est acceptée par la patiente (devis et consentement éclairé signés).

 

Vue initiale

Fig. 01 : photographie et radiographie panoramique à l’état initial.

 

La photographie montre une vue exo buccale : milieu inter incisif respecté, inocclusion postérieure, maxillaire inesthétique (récession gingivale généralisée, ligne des collets très haute, biotype épais, racines visibles).

Grâce à la radiographie panoramique on peut voir :

• Maxillaire supérieur : inesthétiques, alvéolyse généralisée terminale stade 4 grade C ou D, hauteur osseuse sous-sinusienne inférieure à 3 mm, nombreuses LIPOE.

• Mandibule : dents naturelles sur secteur incisivo-canin, couronnes implanto-portées secteur prémolaire et molaire en inocclusion en RC.

• DV diminuée, courbe de Spee à réévaluer.

 

La décision d’extraire toutes les dents maxillaires et de poser une prothèse amovible complète sur 4 implants temporaires antérieurs est adoptée :

 

Pourquoi ne pas procéder à une extraction implantation et mise en charge immédiate complète d’une prothèse implantaire fixe temporaire, ou procéder à un double Sinus Lift antérieur aux extractions ?

• L’HOR<2mm D et G, le décalage latéral et vertical sous-sinusien altéré, contre-indiquent la double greffe sous-sinusienne avec pose simultanée d’implants.

• La patiente refuse les 6 mois d’attente post greffe osseuse pré implantaire.

• Le port d’une PAC implantaire temporaire répond à la demande de la patiente, la période post-extractionnelle permet la cicatrisation osseuse alvéolaire, la réalisation du double sinus lift, et sécurise les étapes chirurgicales et prothétiques.

• À ce stade, nous ne savons pas encore quel type exact de prothèse sera réalisée.

 

Modèle en platre

Fig. 02 : modèle d’étude en plâtre. La photographie en vue exo buccale montre une prothèse complète amovible maintenue sur 4 implants monobloc temporaires après extraction des 12 dents restantes et implantation immédiate.

 

Pourquoi 4 implants antérieurs ?

Il s’agit d’implants MDL (USA) 2,5 mm de diamètre, monoblocs, type boule, temporaires, augmentant les moyens de rétention et de stabilisation de la PAC.

 

Photo et radio

Fig. 03 : photographie en vue exo buccale et radiographie panoramique : pose de 4 implants MDL temporaires diamètre 2,2 mm antérieurs avec attachements mâles type boule, moyens de rétention de la prothèse amovible complète immédiate.

L’implant existant sur 13 (MIS) sera conservé, qui servira de guide lors de la chirurgie implantaire, et constituant un appui supplémentaire à la future prothèse définitive.

 

3 à 4 mois après les extractions au maxillaire, réalisation d’un double Sinus Lift, avec maintien du port de la PAC pendant les 8 mois de formation osseuse sous-sinusienne, dont les versants vestibulaires de l’intrados en regard des volets latéraux ont été évidés, et la rétention assurée par les implants temporaires.

 

Préparation aux guides radiologique et chirurgicaux :

 

Radio + Wax up

Fig. 04 : radiographie panoramique : perte d’un implant par fracture de la tête (dévissage de l’implant). Photographie montre un wax up par l’intermédiaire de la PAC pour la pose de 8 implants définitifs. Préparation pré-implantaire d’un guide radiologique et chirurgical.

 

8 mois après le double sinus lift, préparation à la pose simultanée de 8 implants :

 

Radiographies

Fig. 05 : radiographie panoramique, visualisation des axes et positions implantaires, avec comme repère l’implant sur 13, et l’implant temporaire sur 21. 8 implants Biomet posés, mise en nourrice 4 mois.

 

4 mois plus tard, mise en fonction par vis de cicatrisation avec platform switching.

 

implants temporaires

Fig. 06 : les 3 implants temporaires sont conservés.

 

Figure-7

Fig. 07 : première empreinte pick-up des implants par des transferts reliés par de la Duralay pour une réalisation par le laboratoire Zarakolu de transferts par des plots cubiques en Duralay espacés d’1mm (non photographiés ici). Vue des implants 1 mois après la mise en fonction.

 

Figure-8

Fig. 08 : visualisation de la bonne insertion des piliers support de la clé en plâtre, grâce à la radiographie. Puis essayage du montage esthétique une fois les bases d’occlusion en cire validées.

 

Pourquoi 2 empreintes ?

La rétraction à la prise de la Duralay entraîne une déformation caractérisée par des microfissures ou fractures de la clé en plâtre. Seuls, l’utilisation de plots en Duralay réalisés par le laboratoire permettra de réaliser une empreinte sans déformation.
La validation de la clé en plâtre est l’étape essentielle à la réussite de la prothèse définitive.

 

Les étapes suivantes sont celles empruntées à la prothèse amovible complète :
• Détermination de la DV par les bases d’occlusion en cire,
• Après validation de la clé en plâtre, essayage esthétique (cf. Fig. 07).

 

Essayage esthétique

Fig. 09 : essayage esthétique (canine au niveau des ailettes du nez, soutien de la lèvre, teinte) et fonctionnel, au moyen de dents résines montées sur 2 piliers implantaires de laboratoire. Cela conduira à une maquette résine transparente validant la DV, le soutien des lèvres, la visibilité des incisives et canines au repos et au sourire.

 

La patiente devant subir une intervention de prothèse de hanche, et ne souhaitant pas rester avec une prothèse amovible implanto-portée, un bridge temporaire transvissé a été réalisé.

 

Pourquoi ne pas réaliser un bridge définitif transvissé ?

• La résorption post-extractionnelle n’est pas au même niveau.
• 
La résorption au niveau postérieure est très haute.
• La dépose répétée du bridge pour les essayages amène très souvent à refouler légèrement la gencive marginale péri implantaire.
• 
La différence de niveau entrainerait des couronnes cliniques en céramique très hautes.
• En cas de fracture ou fissure de la céramique du bridge définitif, conduirait à nouveau à déposer le bridge temporaire.

 

Montage esthétique antérieur

Fig. 10 : le montage esthétique antérieur, bridge temporaire transvissé, maquette en résine transparente de la prothèse définitive.

 

Modèle et radiographie

Fig. 11 : maquette résine, bridge temporaire transvissé avec contrôle radiographique.

 

Mise en bouche

Fig. 12 : maquette définitive en résine transparente transvissée par le laboratoire de prothèse Arthur Zarakolu (Paris) qui envoie au Canada à l’usineur « Panthéra ».

 

Après un délai de 3 semaines la barre titane avec l’armature Zircone seule sont livrées au laboratoire Zarakolu. Panoramique : barre titane transvissée sur 9 implants. Réalisation usinage : usine « Panthera » au Québec (Canada) vue dans son ensemble de la barre. Précision de l’adaptation = 3 à 5 Microns par scanner de l’intrados du col implantaire.

 

Vue occlusale et intrados

Fig. 13 : la première photographie montre une vue occlusale de la barre sur modèle. La seconde, intrados de l’armature zircone et des 4 puits de serrage.

 

Armature Zircone vissée sur barre par 4 vis titane : Réalisation Barre (hauteur et évasement barre/ col implantaire/ gencive déterminés au préalable) et Armature Zircone usineur Panthera à Québec.

 

Vue vestibulaire

Fig. 14 : vue vestibulaire de la barre en bouche pui essayage Armature Zircone en bouche sur barre titane.

 

Vues occlusales en bouche et sur modèle

Fig. 15 : vue occlusale barre en bouche et vue occlusale sur modèle de la céramique blanche et rose montée sur armature zircone, et des 4 puits réalisés au laboratoire de Prothèse Arthur Zarakolu.

 

modèle de la barre et armature

Fig. 16 : vue sur modèle de la barre et de l’intrados de l’armature zircone. Intrados de la barre titane avec vis de laboratoire pour puits implantaires.

 

Modèle et radiographie

Fig. 17 : vue sur modèle des dents et fausse gencive montées en céramique blanche et rose par le laboratoire de prothèse Arthur Zarakolu, à Paris. La radio panoramique montre la vue de la barre et prothèse complète vissée.

 

Radiographies

Fig. 18 : les radiographies témoignent d’une parfaite adaptation barre/implants côté droit et gaucheLa photographie de la vue intrabuccale en occlusion permet d’apercevoir un léger décalage des milieux lié aux bridges résines mandibulaires à régler.

 

Vue occlusale et buccale

Fig. 19 : la première photo montre une vue occlusale de la prothèse vssée par 4 mini vis (couple de serrage 20 N/cm). La seconde, une vue buccale.

 

Duplicata résine

Fig. 20 : extrados et intrados Duplicata résine.

 

Discussion et intérêts du système : 

Précision de l’adaptation barre/implants = 3 à 5 Microns par scanner de l’intrados du col implantaire : prévention de la péri-implantite (ordre de grandeur d’une bactérie = de 0,1 à 10 microns).

Dimension de l’embrasure péri-implantaire : possibilité de moduler la distance muqueuse / pilier implantaire : accessibilité aux brossettes inter dentaires et hydropulseur = prévention de la péri- implantite.

Transmission des forces de mastication réduite sur les cols implantaires grâce à la prothèse vissée sur barre, prothèse « rupteur de forces ».

Répartition des forces masticatoires améliorée, résistance à la fracture de la céramique améliorée par une masse et épaisseur homogènes de céramique.

Dévissage rapide des 4 vis de la prothèse : nettoyage de la barre en bouche facilité.

Rétention de la prothèse : par les 4 vis (couple de serrage de 20 à 25 N/cm) et la conicité de la barre variant de 0 à 10 °.

Réparation de la céramique : dévissage des 4 vis et mise en place d’un duplicata de prothèse résine.

 


 

Usine PANTHERA DENTAL : 1er centre d’usinage au monde d’indexation pilier / implant, 120 salariés. Créatrice du logiciel Procéra en 2007, puis fusion acquisition par Nobel en 2012, puis séparation en 2016 avec Nobel.

Laboratoire de prothèse Arthur ZARAKOLU : maître céramiste à Paris 11èmeRéalisation de la prothèse amovible complète temporaire, des transferts résine, clé en plâtre, essayage du montage esthétique, prothèses de transition, montage de la céramique blanche et rose.

 

Photo-Stephane-Luc-Sebaoun  Un article de Stéphane Luc-Sebaoun.

Extraction-Implantation Immédiate : comment et pourquoi choisir cette technique chirurgicale ?

le 18-02-2020

Depuis les dogmes de cicatrisation post implantaire décrits par Branemark dans les années 60, l’évolution des connaissances scientifiques et les exigences des patients nous ont poussés à raccourcir les délais de cicatrisation, passant de 6 mois à 8 semaines. Les protocoles de mise en charge aussi ont été raccourcis, avec des mises en charge de plus en plus rapide.

L’extraction-implantation immédiate sera définie comme la mise en place d’un implant endo-osseux dans une alvéole extractionnelle au cours du même acte opératoire.

Décrite par Lazzara en 1989, il énumère les divers avantages de cette technique:
• Diminution du nombre d’interventions chirurgicales
• Préservation du tissu osseux et l’architecture gingivale (Paolotantonio et coll, 2001)
• Amélioration de l’ostéo intégration en bénéficiant du potentiel de cicatrisation de l’alvéole
• Minimisation des étapes de forage et aide à la position de l’implant
• Intégration facilité de la future prothèse lors de la mise en esthétique immédiate
• Effets psychologiques positifs pour le patient pour toutes les raisons précédentes

Cependant, pour assurer une stabilité implantaire et péri-implantaire à long terme, il s’agit de maintenir un niveau osseux et gingival stable autour de celui-ci.

Initialement, ce qui a posé problème dans ce concept, c’est la résorption osseuse post extractionnelle. En effet, après extraction dentaire, la littérature rapporte une perte osseuse de près de 60% du volume osseux à 6 mois post opératoire.

Les techniques chirurgicales ont donc évolué dans le sens d’une préservation maximum de l’os alvéolaire péri-implantaire.

Quels sont les points clés de cette technique chirurgicale et les éléments qui permettront un résultat optimal.
• A l’analyse du scanner pré opératoire, il faudra vérifier l’intégralité de la table osseuse vestibulaire, car en fonction de l’étendue de la perte osseuse vestibulaire, il faudra prévoir une technique de régénération osseuse.
• Orientation palatine ou linguale de l’implant car la résorption osseuse post extractionnelle se fera toujours au dépend de la paroi vestibulaire qui est plus fine.
• Placer l’implant en sous crestal pour limiter la résorption crestale.
• Volume du défaut osseux péri implantaire : le volume de l’implant sera toujours moins important que le volume de l’alvéole d’extraction. Quelles seront les méthodes de régénération osseuse mises en place pour combler ce « gap » ?
Grâce à ces quelques notions, nous allons pouvoir envisager la plupart des cas.

Explications au travers un cas clinique 
Ce patient de 50 ans se présente pour réhabilitation du secteur 1. Il ne veut pas de solution amovible. Nous lui proposons la pose de 3 implants avec un bridge implanto porté.

Plusieurs stratégies sont envisageables :
• Extraire les racines résiduelles, attendre la cicatrisation gingivale et/ou osseuse
• Puis poser les implants 1 à 3 mois après

Nous avons 2 interventions chirurgicales, avec un risque de complication dû à la résorption osseuse post extractionnelle.

Fig 01 : Vue préopératoire : parodonte épais et large, tissu kératinisé sont autant de points favorables à la stabilisation osseuse péri-implantaire.

Fig. 01 : Vue préopératoire : parodonte épais et large, tissu kératinisé sont autant de points favorables à la stabilisation osseuse péri-implantaire.

Analyse du scanner pré opératoire.

Fig. 02 : Analyse du scanner pré opératoire.

Site du l’implant 14 : paroi osseuse vestibulaire, hauteur pour ancrage apical, diamètre de l’implant

Fig. 03 : Site du l’implant 14 : paroi osseuse vestibulaire, hauteur pour ancrage apical, diamètre de l’implant.

Site implant 16-17 : le futur implant sera stabilisé par la largeur de son diamètre, il y a suffisamment de hauteur pour poser un implant, présence de paroi vestibulaire, le défaut osseux sera facilement comblé.

Fig. 04 : Site implant 16-17 : le futur implant sera stabilisé par la largeur de son diamètre, il y a suffisamment de hauteur pour poser un implant, présence de paroi vestibulaire, le défaut osseux sera facilement comblé.

Tous les points sont donc favorables à cette technique d’extraction implantation immédiate.

Protocole opératoire
• Anesthésie
• Extractions des racines résiduelles
• Curetage alvéolaire
• Réclinaison du lambeau
• Protocole de forage classique : les implants Alphabio sont placés dans les sites prévus au scanner.
• Position des implants en position sous crestale et plus palatine

Fig. 06 et 07 : Mise en place des implants.

Fig. 06 et 07 : Mise en place des implants.

Fig. 07 : Comblement des défauts osseux par un mélange Bio Oss et Aprf

Fig. 08 : Comblement des défauts osseux par un mélange Bio Oss et Aprf.

Fig. 08 : Les membranes de A prf recouvrent le site pour optimiser la cicatrisation. Fig. 09 : Membrane résorbable pour stabilisation du greffon osseux. Fig. 10 :

Fig. 09 : Les membranes de A prf recouvrent le site pour optimiser la cicatrisation.
Fig. 10 : Membrane résorbable pour stabilisation du greffon osseux.
Fig. 11 : Il est primordial d’assurer des sutures étanches et d’avoir une laxité du lambeau pour stabiliser le greffon.

Fig. 12 : Cicatrisation à 1 mois. Fig. 13 : Mise en place des vis de cicatrisation à 4 mois.

Fig. 12 : Cicatrisation à 1 mois.
Fig. 13 : Mise en place des vis de cicatrisation à 4 mois.

Site 14 Site 15 Site 16

Site 14
Site 15
Site 16

Fig. 17 : Pose des couronnes définitives transvissées.

Fig. 17 : Pose des couronnes définitives transvissées.

Conclusion
Les exigences de nos patients nous conduisent souvent à écourter les phases de cicatrisation, les protocoles de chirurgie et les temps de la douleur… Mais l’obligation de moyens concédée auparavant est devenue une obligation de résultat.
C’est pourquoi l’optimisation et la stabilisation de l’os péri-implantaire doivent être les règles d’or de nos traitements.
L’extraction-implantation immédiate est une technique fiable et validée depuis des années. L’analyse des radiographies préopératoires est essentielle à l’appréhension du cas clinique.

Sinus le match – La méthode Tatum

le 04-02-2020

Diapositive36
Selon un examen consensuel de 85 études, les implants mis en place dans des tissus osseux greffés dans cette zone sont hautement efficaces, leur taux de survie variant de 88,6 % à 100 % (moyenne : 97,7 % ; médiane : 98,8 %) (4)
Autrement, le délai d’attente avant la pose d’implant après un comblement sinusien est de 4 à 9 mois.

Diapositive37
Technique de Tatum :
Lorsque la voie latérale est utilisée, le principe est d’aborder le bas-fond sinusien par la voie antéro- latérale du maxillaire après une incision muqueuse située sur la crête alvéolaire ou dans le vestibule buccal.
Ensuite, une fenêtre osseuse est délimitée à l’aide d’une fraise boule diamantés sur pièce à main ou d’un piézotome, en prenant soin de préserver l’intégrité de la muqueuse sinusienne. Des décolleurs spécifiques sont alors utilisés pour décoller la muqueuse et ménager un espace suffisant pour mettre en place le greffon.
Ce décollement peut être rendu délicat par la finesse de la muqueuse, ou la présence de cloisons ou septa osseux présents sur le plancher sinusien. Il est nécessaire de contrôler l’absence de perforations de la muqueuse avant de procéder au comblement et, le cas échéant, celles-ci peuvent être réparées.

Selon les auteurs, le volet osseux peut être :
• refoulé avec le comblement
• broyé et ajouté au comblement
• replacé après mise en place de la greffe.

Une membrane de collagène peut également être mise en place avant fermeture muqueuse, afin de stabiliser le comblement. La voie d’abord vestibulaire est suturée à des points séparés. Dans certaines situations, il est possible de mettre en place les implants dans le même temps opératoire, en utilisant un protocole de sous forage pour favoriser la stabilité primaire des implants.

Diapositive38
Radio panoramique initiale.

Diapositive39
Incision crestale et 2 décharges vestibulaires pour pouvoir faire le volet d’ostéotomie.
On pourra se repérer car l’os alvéolaire est plutôt « rouge » et la face vestibulaire de la cavité sinusienne sera plutôt « blanche ».

Diapositive40
L’ostéotomie sera faite ici au piézotome.
On croise bien les traits d’ostéotomie pour pourvoir enlever le greffe facilement.
Je ne rabats jamais le volet en toit à l’intérieur du sinus, car il ne fera jamais la totalité de la largeur de ce sinus, et ensuite il y a des risques de déchirure de la membrane.

Diapositive41
On « pré-décolle » avec un insert de piézotome.

Diapositive42
On commence toujours par décoller la partie haute du sinus sur environ 5mm de hauteur min, cela donnera de la laxité à la membrane, et ensuite vous décollez la membrane en direction crestale.
N’oubliez pas de bien décoller la membrane sur la paroi interne et palatine de la cavité sinusienne.

Diapositive43
Mise en place de Bioos à l’aide d’un Biopen.

Diapositive44
Tasser un peu le matériau avec des petits apports successif en commençant par la partie antéro-inférieure.

Diapositive45
Ensuite, on replace le volet osseux et on suture.

Diapositive46
Des taux de succès comparables ont été observés avec ces diverses sources de greffons, utilisées seules ou en association (5, 6).
Un article de synthèse fait état de taux de survie comparables – avec ou sans membrane – lorsqu’on exclut les études avec implants à surface lisse.

Diapositive47

Diapositive48
Cas de technique de Tatum combinée à la pose de l’implant per opératoire.

Diapositive49
La situation initiale.

Diapositive50
Finalement, le forage pour la pose de l’implant s’effectue avant le comblement du sinus.

Diapositive51
Remplissage de la cavité à l’aide d’un matériau allogénique.

Diapositive52
Implant Straumann TL posé lors de la chirurgie du sinus.

Diapositive53
Fermeture du site à l’aide du volet osseux.

Diapositive54
Vue radiologique de l’implant posé dans l’os greffé.

Diapositive55
L’aspect arrondi de l’implant va dans le sens du respect de la membrane.

Diapositive56
4 mois après : notez la qualité du gingival sur cet implant Tissu Level.

Diapositive57

Diapositive58
Technique en utilisant le volet et en le relevant comme un « lucarne ».

Diapositive59
Utilisation d’une fraise boule pour un apport simple.

Diapositive60
Le volet est positionné à l’horizontal et la membrane est décollée.

Diapositive61
Le sinus est comblé dans sa partie basse.

Diapositive62
Mais l’utilisation d’une membrane est préférable afin de fermer la fenêtre de comblement.

Diapositive63
Suture en 5.0

Diapositive64
CBCT avant.

Diapositive65
CBCT post opératoire.

Diapositive66
Réouverture du site à 8 mois.

Diapositive67
Pose de 2 implants TL Straumann 4.1 par 10 mm de longueur.

Diapositive68

Diapositive69
Suture au 5.0 (ATRAMAT PGC 25) avec lambeau palatin en rotation afin de recréer une papille (technique du Dr Palacci).

Diapositive70

Diapositive71

Diapositive72
La membrane est très fine, le décollement devra se faire avec délicatesse.

Diapositive73
Dans ces cas de membranes très fines, j’utilise des membranes Geistlich en toit dans le sinus pour protéger la membrane que je rabats ensuite la partie extérieure au sinus à la place du volet…

Diapositive74
Le volet sera utilisé en technique de greffe osseuse en 2D au niveau vestibulaire de la 14.
Utilisation de vis Stoma de 1mm de diamètre et de Bioos (Gesitlich) sous cette corticale vissée.

Diapositive75
Une membrane résorbable xénogénique sera positionnée au niveau de la greffe 2D au niveau de 14.

Diapositive76
À la pose des implants, je dépose la vis ostéosynthèse.
Notez la présence de Smayler Bone (Boue osseuse) en surface de la crête, on enfoncera un peu nos implants en 14 et 15.

Diapositive77

Diapositive78

Diapositive79
Scanner de contrôle à 6 mois.

Diapositive80

Diapositive81
Cas de comblement sinusien avec extraction le même jour.

Diapositive82
Le volet osseux sera scindé en 2 pour « fermer » les boites osseuses alvéolaires.

Diapositive83

Diapositive84
Scanner de contrôle à 5 mois.

Diapositive85

Diapositive86

Diapositive87
Paroi vestibulaire du sinus extrêmement épaisse.

Diapositive88
À contrario, la membrane est ici extrêmement fine.

Diapositive89

Diapositive90
On utilise ici aussi une membrane en toit.

Diapositive91
Ce volet est utilisé au niveau de la dépression vestibulaire de 15.

Diapositive92
Sutures monocryl 5.0

Diapositive93
2 techniques non pas opposées mais complémentaires.
D’amato en 2000 montre des résultats identiques.
Ceci dit, même si les auteurs préfèrent le Summers, ils insistent sur la nécessité d’attendre d’autres résultats à long terme.
C’était en 2000… 20 ans ont passé, on peut aujourd’hui estimer que ces 2 techniques sont complémentaires.

Pour résumer :
• Moins de 5 mm : Technique de Tatum
• Plus de 5 mm : Technique de Summers
Il n’y a donc pas de bonne ou mauvaise technique, mais seulement des indications.


Bibliographie
1. Wallace SS, Froum SJ. Effect of maxillary sinus augmentation on the survival of endosseous dental implants : A systematic review. Ann Periodontol 2003 ; 8 : 328-343
2. Summers RB. A new concept in maxillary implant surgery: the osteotome technique. Compendium 1994 ;15 :152, 154-156.
3. Zitzmann N, Schaerer PO. Sinus elevation procedures in the resorbed maxilla. Comparison of the crestal and lateral approach. Oral Surg Oral Med Ora pathol Oral Radiol Endod. 1998;85:8-17.
4. Chiapasco M, Casentini P, Zaniboni M. Bone augmentation procedures in implant dentistry. Int J Oral Maxillofac Implants. 2009;24 Suppl:237-59
5. Jensen SS, Terheyden H. Bone augmentation procedures in localized defects in the alveolar ridge: clinical results with different bone grafts and bone-substitute materials. Int J Oral Maxillofac Implants. 2009;24 Suppl:218-36.
6. Jensen SS. Proceedings of the 4th ITI consensus conference and literature review: sinus floor elevation procedures. In: Chen S, Buser D, Wismeijer D, editors. ITI Treatment Guide Volume 5: Sinus Floor Elevation Procedures. Chicago: Quintessence Publishing Co. Ltd.; 2011. p. 3-9
7. Noahaxeltiger-olivier. Eugenol 17/05/2009


Logo-4-your-smile
Pour aller plus loin, rejoignez Matthieu Collin et Mathieu Chautard les 15 et 16 octobre 2020 à La Ciotat pour deux journées autour du thème : Réhabilitation implantaire de l’édenté : Concept du Pro Arch.

Sinus le match – La méthode Summers

le 28-01-2020

Quelles options se présentent à nous lorsqu’il faut poser un implant dans la région sous-sinusienne ? Envisageons les 2 thérapeutiques majeures, à savoir : la technique de Summers et celle de Tatum.

Diapositive1

Diapositive3
Anatomie
Le sinus maxillaire est une cavité en forme de pyramide quadrangulaire, située dans le sinus maxillaire.
Le sinus est tapissé d’une membrane muqueuse de type respiratoire (SCHNEIDER).
Le drainage des sinus est normalement assuré par un conduit qui débouche au méat moyen.
Toute pathologie sinusienne infectieuse est liée à cette muqueuse.

Diapositive4
Le sinus radiologique dans tous ses états !
En haut à droite : Sinus sain avec un meat moyen perméable qui permettra le drainage du sinus.
En haut au milieu : Sinus présentant un kyste sous-muqueux.
En haut à gauche : Sinus présentant une Concha bullosa.
En bas à gauche : Sinusite chronique unilatérale.
En bas au milieu : Corps étranger (exemple : pâte endodontique).
En bas à droite : Sinusite par CBS.
Le radio panoramique n’est pas recommandée pour dépister une pathologie du sinus maxillaire, il faut donc s’orienter sur un CBCT et avoir l’ensemble du sinus naso-sinusien.
Le médecin ORL confirme la guérison d’une pathologie sinusienne avant toute chirurgie pré-implantaire.

Diapositive5
Vue radiologique et in situ de l’artère antrale dont la position va définir la localisation de l’ostéotomie.

Diapositive6
La technique de Hilt Tatum avec un accès latéral du sinus date de 1976.
La technique de Summers date quant à elle de 1994.

Diapositive7
Abordons tout d’abord la technique de Summers.

Diapositive8
Cette technique (1, 2, 3) consiste, en présence d’un minimum de 5mm de hauteur osseuse, de forer jusqu’à 1 mm du plancher sinusal et d’introduire successivement des ostéotomes dont la manipulation soulève le mm restant ainsi que la membrane jusqu’à la hauteur choisie. L’apport du matériau du comblement se fait au travers la voie crestale. La pose d’implants se fait généralement dans la même séance. Il est admis qu’un minimum de 5 à mm de hauteur d’os est nécessaire pour avoir cette stabilité.

Diapositive9
Cependant, d’autres équipes ne préconisent pas systématiquement de mettre en place ce biomatériau lors de l’ostéotomie par voie crestale, et l’implant est alors mis en place sans comblement supplémentaire… En contrepartie, le temps de cicatrisation permettant la formation de tissu osseux sera augmentée.
L’os néoformé (sans comblement) peut atteindre 9mm de hauteur et provient de l’afflux sanguin du site entre le périoste, la membrane sinusienne et l’os de la fenêtre crestale mise à l’horizontal.

Diapositive10

Diapositive11
Que peut-on espérer d’une ostéotomie crestale sans comblement ?

Diapositive12
En rouge : la situation initiale.
En vert : le niveau osseux obtenu 3 ans après la pose de l’implant.

Diapositive13

Diapositive14
Cas d’une patiente présentant une absence de 26.

Diapositive15
Réalisation d’une gingivectomie permettant un abord crestal dans le but de la pose d’un implant en flapless.

Diapositive16
Utilisation d’un osteotome afin de fracturer le plancher sinusien, puis apport d’un matériau de comblement synthétique ( Easygraft SUNSTAR) per opératoire.
Avantage de cette chirurgie :
• chirurgie en un temps avec pose de l’implant per opératoire
• vascularisation du sinus préservée par absence de volet latéral
• chirurgie moins invasive

Diapositive17
Visualisation du matériau avant qu’il ne soit refoulé dans le sinus.

Diapositive18
Mise en place du pilier de cicatrisation sur un Tissu Level STRAUMANN.

Diapositive19
CBCT avant et après la pose combinée au comblement et à l’élévation du plancher sinusien.

Diapositive20

Diapositive21
Évolution radiologique d’un environnement osseux péri-implantaire après un protocole d’extraction puis implantation.

Diapositive22

Diapositive23
En 2010, Esposito et d’autres ont montré que l’abord crestal est abordable à partir de 3-4 mm.

Diapositive24

Diapositive25
Évolution radiologique d’un environnement osseux péri-implantaire après un protocole d’extraction, puis implantation/comblement sinusien. Notez le gain osseux après seulement 6 mois.

Diapositive26
Le même cas 3 ans après, avec couronne mise en place.

Diapositive27

Diapositive28
Patiente se présentant avec une récidive de carie sous une couronne.

Diapositive29
Pose d’un implant de 7 mm, puis évolution de l’os périmplantaire apicale au fil des années.

Diapositive30
Le patient doit cependant être averti que ce protocole peu invasif ne résoudra pas le problème du préjudice esthétique lié à la résorption osseuse.

Diapositive31

Diapositive32
Patient se présentant pour le remplacement de la 26 et 27.

Diapositive33
Même dans ce cas où la membrane a été lésée…

Diapositive34
10 ans après, notez l’aspect radiologique de la corticale péri-implantaire.


À suivre… Découvrez la partie 2 sur la technique Tatum dans un prochain article !

Logo-4-your-smile
Pour aller plus loin, rejoignez Matthieu Collin et Mathieu Chautard les 15 et 16 octobre 2020 à La Ciotat pour deux journées autour du thème : Réhabilitation implantaire de l’édenté : Concept du Pro Arch.

Mise en place d’un implant dans une canine incluse

le 04-12-2019

Présentation
Une jeune femme de 30 ans nous est adressée pour une réhabilitation de son sourire, elle présente la 12 et la 53 en articulé inversé, la 13 est incluse.

Chez l’enfant, le traitement orthodontique de la canine incluse est un protocole bien connu, et les résultats sont prédictibles. Chez l’adulte, le résultat est beaucoup moins prévisible, le traitement beaucoup plus long et complexe.

Fig 01Fig 02

Options thérapeutiques
La traction de la canine par un moyen orthodontique n’étant pas assurée, et la patiente refusant l’orthodontie, nous pouvons envisager un bridge 12-13-14, qui délabrerait la 14. Une autre option se présente : la pose d’un implant.

Comme nous l’évoquions, la canine incluse a des chances d’être ankylosée. De plus, sa position étant transversale, si nous faisons une extraction, les tables osseuses vestibulaires et palatines risquent de s’effondrer, créant ainsi un défaut osseux volumineux.

Nous envisageons donc la pose d’un implant à travers la canine incluse : ce protocole est peu documenté, mais nous avons déjà un recul de 9 ans (Davarpanah et Szmucler-Moncler ; 2009).

Cette voie thérapeutique couvre différents aspects qui peuvent paraître perturbants :
• Le dogme accepté en implantologie est un contact intime et maximum entre l’implant et le tissu osseux (Gray et Vernino ; 2004).
• L’utilisation d’une turbine pour forer à travers la dent incluse et le forage à travers cette dernière.

Nous avons donc choisi d’extraire la 53, et de poser l’implant à travers la canine incluse. Une couronne est réalisée sur 12.

Situation clinique en 2014 après la pose de l’implant et de la couronne sur la 12.

Situation clinique en 2014 après la pose de l’implant Alphabio SPI 3.75/13 mm et de la couronne sur la 12.

Scanner à la pose de la couronne sur implant

Scanner à la pose de la couronne sur implant

Complications
Deux ans plus tard, la patiente se plaint « d’un morceau de dent qui pousse dans le palais ». En effet, la partie coronaire de la canine, séparée de la partie radiculaire par la pose de l’implant, fait son éruption au niveau du palais.
Le site n’est plus étanche, la table osseuse palatine se résorbe.

La décision est prise de :
• Déposer l’implant,
• Extraire les fragments de la canine incluse,
• Poser en immédiat un autre implant.

Résorption paroi palatine suite à extraction de la partie coronaire.

Résorption paroi palatine suite à extraction de la partie coronaire.

La canine incluse est extraite, mise en place d’un implant Aphabio SPI 3.75/13 mm

La canine incluse est extraite, mise en place d’un implant Alphabio SPI 3.75/13 mm

Le défaut osseux péri implantaire est favorable à l’utilisation du matériau de comblement (Bio-Oss).

Le défaut osseux péri implantaire est favorable à l’utilisation du matériau de comblement (Bio-Oss).

Hermeticité des sutures

Herméticité des sutures.

Cicatrisation 15 jours post opératoires

Cicatrisation 15 jours post opératoires.

Résultat final
4 mois post opératoires, nous réalisons la couronne définitive sur implant.

Fig 12

Conclusion
Dans l’état actuel des choses, cette technique d’implantation dans un tissu dentaire ou à travers un tissu dentaire ne peut faire l’objet d’un protocole systématisé, car les critères d’inclusion et d’exclusion ne sont pas bien définis.

Davarpanah et Szmucler -Moncler ont depuis 2009 réalisé de très nombreux cas d’implantation dans des canines incluses ou des résidus de racines incluses ; les résultats sont encourageants mais sont chirurgiens dépendants.

Le débat reste ouvert concernant le choix thérapeutique en 1 temps chirurgical avec une implantation à travers la racine incluse vs 2 temps chirurgical, et le risque de délabrement osseux et la complication de repose implantaire par la suite.

Extraction, implantation et mise en temporisation immédiate

le 25-11-2019

Situation initiale
Patiente âgée de 70 ans, polymédicamentée par son cardiologue : Xarelto°, Flécaine°, Aprovel°, déjà traitée par bridge implanto-porté 15 ans auparavant, se présente avec une parodontite avancée au niveau des 23, 24, 25, 34, 35, 36 et 37.

Les dents 26 et 27 ont été extraites en urgence.

La patiente ne désire pas de chirurgie sous sinusienne et une prescription d’anticoagulant doit être envisagée dans la planification du traitement : on propose donc à la patiente un bridge cantilever vissé sur trois implants avec un élément en extension.

L’hémi maxillaire antagoniste sera traité ultérieurement, l’ablation de la 36 et de la 37 réalisée dans les jours suivants.

Cas clinique
La dent 23 se présente avec une mobilité 3, les 24 et 25 avec une mobilité 2. La procidence extrême du sinus ne permettant pas une technique de Summers, après étude du scanner sur logiciel DTX Studio°, il est décidé d’utiliser le massif osseux résiduel et les implants MAGIX by CORTEX. Leur concept unique permet :
– d’utiliser au maximum leur forme très conique pour gérer le massif osseux disponible ;
– de les mettre en place SANS forage ;
– leur connectique conique permet une étanchéité parfaite ainsi qu’une stabilité jusqu’à 200Ncm en pression orthogonale.

Fig 01
Fig. 01 : L’étude en 3D permet de repérer l’axe pour une angulation de 30° de l’implant en 25 et prévoir le multi unit CORTEX correspondant pour la mise en charge immédiate.

Fig 03
Fig. 02 : Visualisation informatique de la situation, la conicité importante de l’implant dégagera en fait plus d’espace entre les fûts implantaires.

Intervention le 24/04/2019

Fig 03
Fig. 03 : Situation clinique avant l’intervention, après l’infiltration anesthésique.

Fig 04
Fig. 04 : Présentation touch free de l’implant dans son ampoule.
Le premier implant MAGIX by CORTEX° est posé après révision et curetage de l’alvéole de 23, un multi unit 18° est vissé dans l’axe prothétique souhaité. Il n’y pas eu de forage.

Fig 07
Fig. 05 : Le deuxième implant MAGIX by CORTEX° est posé en 25 après révision et curetage de l’alvéole selon un axe de 30°, le multi unit 30° est aligné dans l’axe prothétique souhaité, parallèle au premier.

Fig 08
Fig. 06 : Le troisième implant est centré entre les deux premiers.

Fig 09
Fig. 07 : Contrôle radio multi unit en place. Les implants sont positionnés 1.5 mm en dessous de la crête osseuse.

En fonction du capital osseux disponible, les choix se sont portés vers :
#23 Magix 10/3.3 + multi unit Cortex 18°H2
#24 Magix 08/4.20 + multi unit Cortex 18°H3
#25 Magix 13/3.80 + multi unit Cortex 30°H3

La temporisation immédiate

Fig 10
Fig. 08 : Piliers titane provisoires vissés sur les multi units.

Fig 11
Fig. 09 : Solidarisation avec le bridge provisoire (l’extension est supprimée).

Fig 12
Fig. 10 : Rectification immédiate du provisoire sans contact muqueux.

02 Juillet 2019 – Réalisation du bridge d’usage transvissé

Fig 13
Fig. 11 : Une fausse gencive a été réalisée pour éviter “les dents longues”. Des espaces sont ménagés pour permettre le passage des brossettes.

Fig 15
Fig. 12

Fig 16
Fig. 13 : Contrôle à quatre mois.


Ce cas vous est proposé par Cortex Academy France.
Cortex Academy France – 01 42 72 06 08
webside banner_800x175

Mise en charge immédiate d’un maxillaire atrophié par la technique du All-on-4

le 20-11-2019

CLINIQUE
Nous allons traiter le cas d’une patiente porteuse d’une prothèse totale non rétentive.
Elle présente une perte de DVO due à l’usure des dents prothétiques.

Fig_01
Fig. 1 : Modèle d’étude et mise en articulateur en utilisant un arc facial, ce qui va permettre au prothésiste de réaliser une prothèse totale immédiate ajourée en palatin de 13 12 11 21 22 23, en réaugmentant la DVO et en suivant les principes d’occlusion de Planas (Réhabilitation neuro-occlusale RNO, P. PLANAS. S.A. 1987) pour amener le patient à une occlusion unilatérale alternée par des latéralités en fonction de groupe et surtout avec des AFMP (angle fonctionnel masticateurs de Planas) égaux.

Fig_02
Fig. 2 : Indication de la pose de 4 implants maxillaires selon les zones de E. Bedrossian (Bedrossian E et al. Fixed-prosthetic Implant Restoration of the Edentulous Maxilla: A Systematic Pretreatment Evaluation Method. J Oral Maxillofac Surg 2008;66:112-22 ) et suivant le protocole de P. Malo (All-on-4 immediate-function concept with Brånemark System implants for completely edentulous maxillae: a 1-year retrospective clinical study.
Maló P, Rangert B, Nobre M.).
Objectivation d’un kyste maxillaire résiduel en région de 12.

Fig_03
Fig. 3 : Vue occlusale du maxillaire édenté.

Fig_04
Fig. 4 : Ouverture à minima pour la pose des implants postérieurs inclinés à 30° et antérieurs droit.

Fig_05
Fig. 5 : Décharge vestibulaire en distal de la cavité kystique et décollement d’un lambeau de pleine épaisseur.
Énucléation du kyste et parage de la cavité kystique.

Fig_06
Fig. 6 : Placement d’un implant droit en zone de 12, le BLX par son coté agressif permet une stabilité primaire dans cette zone présentant un défaut osseux, mais sans entraîner de compression trop importante, ce qui permettra de garder intact le « pont » osseux au niveau créstal : bien meilleur pour le devenir du comblement osseux fait avec du Bio os° L.

Fig_07
Fig. 7 : Objectivation des axes implantaires après pose de 4 nouveaux piliers coniques SRA (2 droits en hauteur 2.5 et 2 angulés à 30° pour les implants postérieurs).

Fig_08
Fig. 8 : Fermeture avec une dizaine de points simples (monocryl 5.0).
Le fait de ne pas lever de lambeau de grande étendue et de limiter les incisions permettra un post opératoire très simple pour le patient sans aucun œdème, comme en chirurgie guidée flapless.

Fig_09
Fig. 9 : Solidarisation du complet provisoire transvissé sur 2 gaines titanes provisoires antérieurs, utilisation d’un composite structure SC en pistolet.

Fig_10 new
Fig. 10 : Mise en place des transferts pour piliers coniques.

Fig_11
Fig. 11 : Empreinte au plâtre.

Fig_12
Fig. 12 : Une gouttière a été réalisée pour coller sur les dents 35, 36 et 37 du Stellite mandibulaire afin de  retrouver une DVO et une occlusion équilibrée s’inscrivant dans une courbe de Spee et de Wilson idéale.

Fig_13
Fig. 13 : Des composites ont été réalisés en bouche au niveau de 44 et 45 pour retrouver des contacts lors de l’occlusion en intercuspidie maximale et en fonction de groupe lors de l’occlusion fonctionnelle droite.

Fig_14
Fig. 14 : Latéralité gauche en fonction de groupe.

Fig_15
Fig. 15 : Latéralité droite en fonction de groupe.
Nous retrouvons des AFMP droit et gauche symétriques, ce qui permettra une mastication unilatérale alternée.

Fig_16
Fig. 16 : Vue de profil

Fig_17
Fig. 17 : Aspect esthétique

Fig_18
Fig. 18 : Mise en place le soir même de la chirurgie d’une prothèse provisoire transvissée.

Fig_19
Fig. 19 : Panoramique de contrôle après lequel le vissage au niveau de l’implant en 25 sera repris.


Logo 4 your smile
Pour aller plus loin, rejoignez Mathieu Chautard les 4 et 5 juin 2020 à La Ciotat pour deux journées autour du thème : Réhabilitation implantaire de l’édenté : Concept du Pro Arch.