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Comment aborder les complications endodontiques sous les restaurations partielles collées ?
Envie d’en savoir plus ? Inscrivez-vous pour assister à la formation des 7 et 8 avril 2022 à Rouen« Les inlays-onlays et le collage au quotidien » avec les Dr Gauthier Weisrock et Jean-Christophe Paris. (Cours et TP, éligible DPC et FIFPL : validez votre obligation de formation continue).
Cas clinique : une 36 restaurée avec un overlay collé
Fig. 01 : une 36 restaurée avec un overlay collé.
Cas clinique d’une 36 restaurée avec un overlay.
Notez, dans la partie profonde, la présence d’un layer composite destiné à assurer l’étanchéité de la restauration et la protection biologique. Radiologiquement parlant, on ne trouve pas de hiatus à la périphérie de l’overlay, ni traces d’infiltration.
Pourtant des sensibilités, apparues plusieurs mois plus tard, vont nous mettre dans l’obligation d’intervenir endodontiquement.
Le geste opératoire se fera à travers la structure en vitrocéramique renforcée au disilicate de lithium collée. Cette action est rendue possible, sans risque de fracture secondaire, grâce à la solidité du collage de la vitrocéramique sur les tissus dentaires résiduels.
La problématique réside dans le protocole de collage pour obturer efficacement et durablement cette cavité d’accès.
Fig. 02 : radiographie de contrôle permettant d’apprécier la qualité du traitement endodontique et le volume de la cavité d’accès obturée par le pansement provisoire.
On soulignera l’importance du sablage interne avec de l’alumine 50 microns sous une pression de 2 bars pour supprimer dans les tubulis les résidus de ciment d’obturation contenant de l’eugénol.
Fig. 03 : cavité d’accès débarrassée de toute présence de ciment et qui peut être alors l’objet d’un protocole de collage classique.
On note la parfaite intégration du composite, grâce à un joint céramique / composite invisible.
Cette finition des bords du composite se fait sur un profil en quart de rond, qui permet une réelle étanchéité de la périphérie de la cavité.
Fig. 04 : situation clinique post-opératoire à 1 mois.
Une très grande majorité de citoyens français, européens et citoyens du monde ressentent aujourd’hui de l’empathie pour le peuple ukrainien, les nouvelles et les images que nous recevons deviennent de plus en plus insoutenables, elles nous révoltent.
Une vie confortable et sans souci existentiel dans nos contrées occidentales n’est plus, semble-t-il, inébranlable. L’Est de la France n’est qu’à 1 500 km des frontières de l’Ukraine. Le courage et la détermination insoupçonnés du peuple ukrainien forcent notre respect. Soyons solidaires dans la mesure de notre possible.
Des actions à disposition pour apporter notre soutien au peuple ukrainien
De nombreux canaux efficaces participent à cette aide. Vous souhaitez agir ou contribuer ?
Voici une liste non exhaustive des actions de dons mises en place :
Intégration de 3 produits dentaires dans la Liste des Médicaments Essentiels (LME) de l’OMS : une mesure concrète pour lutter contre la maladie carieuse.
L’UFSBD en tant que Centre Collaborateur OMS soutient cette initiative !
L’UFSBD (Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire), centre collaborateur de l’OMS depuis 1998, plébiscite avec 9 autres centres collaborateurs mondiaux de la santé bucco-dentaire de l’OMS l’ajout de 3 produits dentaires (le dentifrice fluoré, le ciment verre ionomère et le fluorure de diamine d’argent) à la liste des médicaments essentiels pour adultes et enfants.
Cette demande s’inscrit dans le cadre de la résolution prise par l’OMS d’élaborer, d’ici à 2023, en consultation avec les États, un plan d’action mondial de lutte contre les affections bucco-dentaires assorti d’objectifs clairs et d’actions concrètes à mener d’ici à 2030 pour prévenir et améliorer la santé orale des populations à travers le monde.
Le dentifrice fluoré
Le dentifrice fluoré apporte une réduction significative de l’incidence et de la gravité des caries dentaires. Prouvé scientifiquement, un brossage biquotidien avec une faible quantité de dentifrice contenant une dose appropriée et efficace de fluorure réduit le risque de caries, favorise la reminéralisation de l’émail et protège contre la perte des tissus dentaires.
Le ciment verre ionomère
Le ciment verre ionomère est un matériau simple d’utilisation pour la dentisterie restauratrice et préventive. Intéressant pour ses propriétés uniques de libération de fluorure et sa capacité adhésive même dans des conditions défavorables d’humidité.
Le fluorure de diamine d’argent
Le fluorure de diamine d’argent (SDF) prévient la carie dentaire et stoppe les caries dentaires non traitées. Sa grande efficacité, son faible coût par application et sa facilité d’administration sur les surfaces dentaires font du SDF un intérêt de santé publique. Le matériau est particulièrement adapté à une utilisation dans des environnements à faibles ressources avec une infrastructure et des conditions cliniques simples ou sur des patients peu coopérants.
Le Mexique possède une incroyable richesse touristique, gastronomique et surtout historique avec les civilisations précolombiennes. La civilisation maya est surtout connue grâce aux ruines du Yucatan. Les pyramides mayas ne sont pas juste un tas de pierres, c’est un véritable alignement astronomique. À Chichen Itza, le temple de Kukulcán comporte 365 marches pour chaque jour de l’année, et l’orientation est telle que lors du solstice, l’ombre des marches dessine un serpent qui descend la pyramide. Cet effet d’optique préfigure l’arrivée du dieu serpent à plumes Kukulcán.
Les Mayas avaient également un haut degré de sophistication dans l’art : statues, vases, masques mortuaires, bijoux… En plus des sciences et des arts, ils ont su puiser toute la quintessence de la faune et la flore pour élaborer une pharmacopée utile en médecine maya. La dentisterie n’a pas été éclipsée car leur maîtrise de la sphère crânio-faciale est impressionnante.
Orthopédie crânio-faciale maya
En observant les représentations humaines mayas, on remarque que le profil présente des caractéristiques particulières : crâne de forme ovoïde, nez allongé, front fuyant, angle nasofrontal ouvert… La raison est simple : les Mayas ont appliqué chez leurs enfants, dès leur plus jeune âge, des plaques rigides pour diriger la croissance crânienne et donner une forme spécifique à la tête. Cette pratique s’apparente à de l’orthopédie crânio-faciale à des fins purement cosmétiques. Cette déformation volontaire a été faite dans un but d’appartenance ethnique et d’identité individuelle.
Les Mayas étonnent par leur savoir anatomique car ils connaissaient l’existence des fontanelles. Ceci s’explique par leurs pratiques funéraires où les corps de leurs morts sont manipulés pour faire des modifications post-mortem. Cette tradition séculaire leur a permis d’étudier de près l’anatomie humaine, ce qui explique leur maîtrise en cardiectomie.
Orthopédie crânio-faciale maya.
Dentisterie maya
Si la croissance crânio-faciale était maitrisée par les Mayas, on peut facilement deviner que la dentisterie était accessible pour eux. Pour preuve, on retrouve sur les restes humains mayas des modifications dentaires multiples et variées allant de la simple réduction du bord incisif à la combinaison complexe d’améloplastie et d’incrustation de pierres précieuses. Ces modifications dentaires concernent généralement la face vestibulaire des dents antérieures maxillaires. Comme pour l’orthopédie crânio-faciale, ces modifications dentaires ont un but ornemental. Elles font partie intégrante de la vie de l’individu et suivent une tradition culturelle. Ces bijoux dentaires ont traversé le temps et l’espace, si bien que 1500 ans plus tard, ils sont toujours en bouche, ou plutôt ce qu’il en reste.
Dentisterie maya.
Codex maya
Toute la culture maya était inscrite dans des ouvrages portant un nom à la fois mystique et mystérieux : le Codex. Malheureusement, avec l’arrivée des conquistadors au XVIè siècle, les prêtres qui les accompagnaient considéraient ces écrits comme sacrilèges. Des autodafés ont détruit à tout jamais une partie des connaissances mayas. Aujourd’hui, il ne nous reste plus que trois codex mayas. Deux d’entre eux sont dans un état de délabrement tel qu’ils ne sont pas manipulables. Le troisième est considéré comme le plus beau, il rapporte les rites associés au calendrier maya. Aucune mention n’est faite de la médecine, de la pharmacologie et de la dentisterie maya.
De nos jours, la dentisterie moderne aide à restaurer le sourire et l’estime de soi chez nos patients. Nos outils technologiques sont si puissants qu’ils peuvent aussi restaurer des artefacts ancestraux. En l’absence de Codex maya, nous utiliserons 4 flux de travail pour ressusciter la dentisterie cosmétique maya.
Codex maya.
Crâne maya imprimé en 3D
Dans ce premier flux, nous créons un crâne maya. La première étape est l’acquisition d’un crâne au moyen d’un CBCT (iCat FLX V10). Le fichier DICOM obtenu est traité pour ne laisser apparaître que les tissus minéralisés et converti en .STL. Dans un second temps, les modifications crânio-faciales se font virtuellement : aplatissement de l’os frontal, allongement de l’os occipital et étirement des os pariétaux vers le haut, tout en gardant un volume crânien identique. La troisième étape consiste à imprimer en 3D le projet informatique (Solflex 650). Une résine transparente a été utilisée (V-Print ortho) pour obtenir un artefact translucide comme du cristal : un crâne maya imprimé en 3D.
De nos jours, cette technologie permet aux orthodontistes et chirurgiens maxillo-faciaux de travailler sur leurs cas cliniques en effectuant des simulations allant de la simple visualisation 3D sur un ordinateur à un objet imprimé en 3D.
Crâne maya imprimé en 3D.
Arcade dentaire maya imprimée en 3D
Avec le deuxième flux de travail, nous reconstruisons une arcade dentaire maya. La première étape passe par une empreinte optique. L’arcade numérisée est exportée au format .STL pour créer une base au modèle. Le fichier est envoyé à l’imprimante 3D et imprimé dans une teinte proche du Vita A2. Le maquillage est effectué avec du composite fluide. La gencive est reproduite avec un composite rose. Les incrustations de pierres précieuses sont simulées avec du composite coloré. Le résultat final est une arcade maya réaliste avec ses défauts naturels et sa beauté surnaturelle.
Aujourd’hui, le wax-up est une étape indispensable en particulier quand il s’agit d’une réhabilitation globale. La combinaison de la précision numérique avec la dextérité manuelle offre un outil primordial avant toute intervention invasive.
Arcade dentaire maya imprimée en 3D.
Wax-up maya imprimé en 3D
Dans le troisième flux de travail, un mock-up maya est créé à partir d’un wax-up maya. La phase initiale reste la même, l’acquisition d’une arcade dentaire au moyen d’un scanner intra-oral. L’empreinte numérique est envoyée à un prothésiste dentaire pour créer virtuellement un wax-up maya : réduction du bord libre des incisives, marche mésiale des centrales, incrustations vestibulaires. Le wax-up est imprimé en 3D. Pour convertir le wax-up en mock-up, une clé en silicone est remplie d’un composite auto-durcissant pour provisoires puis placée en bouche. Le résultat obtenu est fascinant : un sourire maya plus vrai que nature ressuscitant un style cosmétique tombé dans l’oubli.
Le mock-up est un outil du quotidien car il offre au patient la possibilité d’essayer son sourire. Que la demande soit conventionnelle ou inhabituelle, nos outils technologiques répondent voire dépassent les attentes des patients.
Wax-up maya imprimé en 3D.
Mock-up maya imprimé en 3D
Dans ce dernier workflow, le mock-up est directement imprimé en 3D. Dans la réalisation précédente, le mock-up présente deux inconvénients majeurs : une mise en œuvre longue et fastidieuse, et la nécessité de détruire le mock-up pour le retirer. Une fois de plus, la technologie offre une alternative intéressante. À partir d’une empreinte optique, le prothésiste dentaire peut concevoir un mock-up numérique imprimable en 3D.
Dans le cas du sourire maya, nous avons d’abord imprimé la maquette puis réalisé un maquillage. Le mock-up est ensuite inséré en bouche en une seconde avec une facilité déconcertante. Il peut être retiré tout aussi facilement et réutilisé plus tard.
L’impression 3D d’un mock-up est désormais possible. La technologie montre tout son potentiel avec la finesse de la résine imprimée en 3D alliée avec la précision informatique. Le résultat est un véritable bijou dentaire, la quintessence de la dentisterie cosmétique.
Mock-up maya imprimé en 3D.
Conclusion
Les Mayas ont montré leur suprématie en dentisterie en effectuant des procédures dentaires qui ont traversé les âges. Même si les canons esthétiques ne sont pas applicables à notre société actuelle, il est clair que leur maîtrise technique et biologique a abouti à un résultat fascinant. La dentisterie cosmétique trouve sa source en Amérique centrale il y a plus de 1 500 ans.
Plutôt que de tomber dans l’oubli, la dentisterie maya a été ressuscitée grâce à nos outils technologiques actuels. En suivant 4 étapes simples : numériser, concevoir, imprimer, exécuter, il a été possible de créer des artefacts réalistes. Ce flux de travail applicable à la dentisterie moderne prouve qu’il est possible de réaliser des restaurations dentaires naturelles et précises. Peut-être que le sourire de nos patients traversera le temps tout comme le sourire des Mayas.
L’auteur félicite Jonathan Pellerin (Laboratoire Dentaire de la Mauricie, Canada) pour ses talents techniques et artistiques. L’auteur tient à remercier Silvia Jarchow, Reinhard Buch, Frédéric Goudezeune (Voco), Jean-François Coblentz (Blue d’IS) et le Dr Carlos Sfeir pour leur soutien amical et matériel.
Découvrez l’impact de notre posture de praticien sur les comportements de nos patients
Les causes de mauvaise observance d’un patient sont multiples… et il est important de se questionner : et si le praticien, lui-même, participait à la non-observance de son patient ? En effet pour une relation porteuse d’observance, la posture du praticien est importante : informer n’est pas suffisant, décider pour le patient le rend passif et argumenter est souvent contre-productif, créant de la résistance voire de la peur qui paralyse. Seule l’alliance thérapeutique, basée sur une bonne communication, en se centrant sur la réalité du patient et non sur nos arguments pourra changer la donne ; c’est à cette condition que l’on pourra l’impliquer dans le choix du traitement et le rendre acteur de sa prise en charge.
Une des principales difficultés lors de la communication au patient est la déperdition du message car chacun, praticien et patient, a sa propre représentation du monde, ses propres besoins, ses propres valeurs : c’est le concept de « carte du monde ». Or la carte n’est pas le territoire et notre interlocuteur n’a pas forcément tort : il a un autre point de vue, il pense juste différemment. D’où l’importance d’explorer la carte du monde du patient et notamment ses représentations sur sa santé en développant une attitude empathique d’ouverture et d’accueil. Pour ce faire il est possible de s’appuyer sur différents outils : utiliser des questions ouvertes, savoir reformuler, adopter un non-verbal favorable, ce qui n’est malheureusement pas toujours dans nos habitudes en raison de contraintes matérielles ou de timing.
L’alliance thérapeutique consiste concrètement à s’accorder ensemble, avec le patient, sur ce qu’il est prêt à faire, ce qu’il attend de son traitement, à décrire avec lui comment le mettre en œuvre, à l’impliquer dans le choix des solutions, à le faire reformuler sur la démarche et les actions décidées pour créer plus d’engagement. Il est reconnu (cf. L’entretien motivationnel par Miller et Rollnick) que 3 moteurs sont déterminants dans la prise de décision du patient : sa confiance en sa capacité d’agir, sa conscience de l’importance d’agir et le fait d’être prêt à agir. Ces 3 moteurs sont à explorer avant toute chose ! Une fois cette alliance thérapeutique mise en place, il s’agira bien sûr de la faire vivre dans la durée. Ce suivi s’appuiera sur le partage avec le patient de critères objectifs et ainsi aidera le patient à s’auto-évaluer et s’autonomiser. Fixer des indicateurs de succès, de bénéfices, d’effets positifs attendus favorisera sa motivation sur le long terme. Valoriser ses décisions, car « son choix est le meilleur choix pour lui », ancrera sa confiance en lui. Enfin, prévenir des difficultés possibles à la mise en œuvre du traitement dans sa vie quotidienne, en anticipant des solutions avec le patient peut en partie prévenir d’éventuels échecs.
L’objectif final est d’enrichir nos comportements relationnels en pratique quotidienne pour « faciliter » l’observance de nos patients dans le temps qui est une condition sine qua non de la réussite des traitements parodontaux que nous entreprenons.
Pour en savoir plus, (re)découvrez le replay du webinar Colgate – SFPIO qui a eu lieu le 9 Novembre 2020, en cliquant ici.
La SFCD et Voco s’engagent à reverser 1 centime par vue de cette vidéo pour soutenir la lutte contre le cancer du sein.
Parce que la Covid-19 ne doit pas faire oublier les autres maladies, SFCD et Voco dansent pour octobre rose.
Le saviez-vous ?
Le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins, mais dépisté à temps le cancer du sein se guérit 9 fois sur 10. Cette maladie peut également toucher les hommes, même si ces cas sont rares puisqu’ils représentent 1% des personnes touchées.
Grâce aux progrès médicaux, au renforcement du dépistage et à une meilleure prise en charge des patients, une très grosse partie des cancers du sein sont guéris. Continuons à les aider !
Les femmes chirurgiens-dentistes de cette vidéo amateur vous rappelle que l’autopalpation est le premier geste à faire.
Engagez-vous en partageant cette vidéo : chaque vue déclenche un don de Voco à la ligue contre le cancer.
Remerciements
Nous souhaitons remercier pour leurs participations : Nathalie Delphin, Marianne Franchi, Magali Fau Jurado, Linda Martin, Marion Petelot, Anne Gorre Lormaela, Cécile Leducq, Marie-Christine Barbotin, Catherine Boule, et Clémence Bertrand.
Cette vidéo vous a été proposée par la SFCD, le Syndicat des Femmes Chirurgiens-Dentistes, et Voco :
Le Dr Pascal Karsenti, qui exerce à Toulon, a été invité par Alpha Omega Lyon pour donner une conférence sur l’esthétique gingivale le jeudi 24 septembre 2020.
L’esthétique est une discipline de la philosophie ayant pour objet les perceptions l’essence le beau ou exclusivement ce qui se rapporte au concept de l’art. La bouche est une zone de fantasme qui crée le désir ou pas d’entrer en communication ou d’entamer une relation. L’esthétique du sourire, ce n’est pas uniquement de belles dents mais c’est aussi la forme des lèvres, la parfaite intégration du sourire dans le visage, la beauté des gencives, la qualité du parodonte et son degré de visibilité.
Aujourd’hui, le sourire peut être un avantage social important, rendre plus attirant ou donner de quelqu’un l’image d’une personne plus intelligente, productive, confiante ou agréable.
La gestion de l’esthétique gingivale a plusieurs intérêts : répondre aux exigences esthétiques du rose autour des dents, apporter une réponse aux sensibilités dentaires au brossage, pérenniser les résultats des traitements en stabilisant le parodonte autour des dents, des prothèses et des implants, assurer la stabilité gingivale après un traitement orthodontique et permettre à nos patients d’avoir une excellente hygiène bucco-dentaire.
La chirurgie plastique parodontale a plusieurs objectifs thérapeutiques : améliorer le confort du patient au moment du brossage, diminuer les sensibilités au froid, restaurer le sourire, renforcer le parodonte et obtenir une satisfaction esthétique de la part du patient.
La récession parodontale ou dénudation radiculaire est définie comme le déplacement de la gencive marginale apicalement à la jonction amélo-cémentaire. On peut être amené à recouvrir une récession suite à une demande esthétique, pour stopper les sensibilités dentaires ou pour améliorer la santé gingivale. Il faut bien définir les attentes de nos patients.
Il est important d’informer le patient quant au résultat d’une possible intervention ainsi que de l’informer sur ce son changement des habitudes de brossage et sa motivation à faire une chirurgie plastique parodontale.
La prédictibilité du recouvrement d’une récession est fonction du nombre de récessions à recouvrir, de leur topographie, de l’état de surface dentinaire en regard de la récession, du biotype parodontal, de la largeur de la récession, de la hauteur de la récession et de la présence ou pas de tissu kératinisé, du niveau osseux interdentaire et de la présence ou pas de papilles mais également du niveau de formation du praticien, de son expérience, de la qualité et du site du greffon prélevé, de la confiance du praticien en son patient bien préparé, de l’aptitude du praticien à gérer toute complication ainsi que de sa parfaite entente avec son assistante.
Le complexe muco-gingival comporte trois zones topographiques : la gencive libre, la gencive attachée et la gencive interdentaire. Les patients au parodonte fin ont le plus gros risque de développer des lésions much-gingivales.
L’espace biologique est composé de l’attache épithéliale et de l’attache conjonctive. Sa profondeur se mesure à l’aide d’une sonde parodontale et est en moyenne de 2 millimètres.
Il est nécessaire de bien respecter cet espace biologique lors de la réalisation de prothèses dentaires aux limites intra-sulculaires car la présence de rugosités et de porosités peut être à l’origine d’une infection bactérienne. Donc, il faut faire attention aux surplombs des bords cervicaux des prothèses dentaires.
L’espace biologique diminue avec l’âge. L’attache conjonctive ne varie pas mais en revanche l’attache épithéliale se réduit progressivement en vieillissant. Après une chirurgie parodontale, la limite de la prothèse fixée est définie de manière provisoire et c’est seulement au bout de deux mois que la maturation du tissu conjonctif a lieu. Quant à l’épithélium jonctionnel, il cicatrise plus rapidement.
Idéalement, la limite prothétique doit être supra-gingivale en secteur molaire, juxta-gingivale en secteur prémolaire et canine et intrasulculaire en secteur incisif. Plusieurs raisons peuvent amener le praticien à empiéter sur l’espace biologique (fracture sous gingivale, carie profonde, perforation radiculaire, atteinte traumatique, couronne aux limites trop enfouies, non-respect des festons gingivaux, mauvaise évaluation de la profondeur du sulcus).
Plusieurs indications peuvent nous amener à augmenter la gencive lors de la réalisation d’une prothèse (présence de moins de1 mm de gencive kératinisée, biotype parodontal fin, pas de profondeur de vestibule, contrôle de plaque impossible) ainsi que lors d’un traitement orthodontique (mouvements dentaires à risque comme la version corono-linguales des incisives mandibulaires, la translation vestibulaire, les mouvements de torque radiculo-vestibulaires, les déplacements mésio-distaux d’une dent dans une zone édentée étroite ou l’expansion transversale).
Les différentes techniques chirurgicales ont ensuite été évoquées ainsi que leurs indications.
Le lambeau positionné coronairement a de bonnes indications dans de nombreuses situations où les récessions sont de type Miller 1 sur un parodonte épais de type un et trois de Maynard avec un bon pourcentage de recouvrement (80 à 90 %). Il présente un excellent aspect esthétique, cette technique est facile à exécuter et entraîne peu de douleur pour le patient. De plus, il y a une bonne vascularisation du tissu déplacé grâce au pédicule. Cependant, cette technique est contre-indiquée si le vestibule est peu profond, la gencive est très fine ou en présence d’un frein gingival.
Les greffes de tissu conjonctif enfoui, quelque soit leur technique (greffe avec un lambeau positionné coronairement ou tunnélisation) apportent de bons recouvrements, en particulier au maxillaire pour les récessions unitaires ou multiples avec ou sans lésion cervicale, pour les classes 1, 2 et 3 de Miller. Elles permettent d’apporter du tissu. Cependant, le prélèvement du tissu conjonctif (palatin ou tubérositaire) n’est pas toujours facile et peut être douloureux en post-opératoire pour le patient.
Les greffes gingivales libres ou épithélio-conjonctives sont indiquées à la mandibule sur tout type de parodonte et sur toutes les classes de Miller, notamment sur les parodontes fins. Elles permettent une augmentation importante et stable du tissu kératinisé mais provoquent un déplacement amical de la ligne de jonction mucco-gingivale.
Le Dr Karsenti a présenté de nombreux cas cliniques et a conclu sa présentation en évoquant l’aspect médico-légal en odontologie.
Il est nécessaire d’informer le patient de toutes les solutions thérapeutiques possibles. Pour éviter les litiges, il est important de tenir des fiches médicales très méticuleuses, de faire remplir aux patients un bilan de santé qui sera signé, de présenter un devis très clair, d’obtenir le consentement éclairé du patient ainsi que de posséder un compte rendu opératoire et des photos, des vidéos ainsi que des moulages avant et après le traitement. Plusieurs attitudes permettent d’éviter la très grande majorité des conflits (formation continue, écoute et empathie vis-à-vis du patient, information claire et loyale, éviter les risques non justifiés, avertir le patient sur les risques possibles l’incertitude du résultat si il n’est pas garanti).
Découvrez les témoignages de Florence Teichman, Benjamin Darmon et Emmanuel Fougere, Chirurgiens-Dentistes mobilisés dans les hôpitaux au sein des unités Covid.
Merci à eux de partager avec nous leurs expériences aux côtés des équipes soignantes.
Tous trois, chirurgiens-dentistes, ont décidés d’utiliser leurs compétences afin d’apporter leur aide aux hôpitaux dans le cadre de la crise sanitaire liée au Covid-19. Pendant cette période de confinement, Benjamin Darmon a été sollicitée par l’hôpital Lariboisière, faisant fonction d’infirmier. Florence Teichman, habituellement praticienne à Sèvres, a été mobilisée dans les hôpitaux de Trappes et de Lariboisière à Paris en tant qu’infirmière et aide-soignante. Emmanuel Fougere, quant à lui, a souhaité apporter son aide en tant qu’aide-soignant à l’hôpital privé de Trappes en service de réanimation dans le cadre du renfort Covid.
Une formation en deux parties leur a été proposée :
• une première partie théorique, avec l’étude des documents envoyés par mail,
• une seconde partie pratique d’une demi-journée au campus de l’AP-HP.
« Bien sur, on ne devient ni infirmier, ni aide-soignant en quelques heures. On nous apprend quelques gestes tels que : se laver les mains, faire une prise de sang, poser une perfusion et utiliser d’un pousse-seringue électronique ».
Pour permettre l’ouverture de nouveaux lits en réanimation et accueillir les patients touchés par le Covid-19, l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris a sollicité les chirurgiens-dentistes pour venir en soutien aux équipes soignantes. Cette mobilisation des chirurgiens-dentistes a été orchestrée par le Conseil National de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, et a permis de soutenir et soulager les équipes de professionnels de santé fortement mobilisés durant cette pandémie.
Je suis Julie, chirurgien-dentiste à Paris. J’exerce l’omnipratique depuis 9 ans. Je suis également l’initiatrice de l’opération #dentistesapoil.
Présentez-nous votre action
Notre action a été de créer un buzz médiatique en publiant des photos de praticiens à poil pour plusieurs objectifs.
Premièrement, d’alerter les pouvoirs publics sur le manque de matériel de protection à notre reprise le 11 mai. Egalement rappeler notre implication dans toute la crise du Covid-19 ; notamment la permanence téléphonique bénévole de tous mes consœurs et confrères avec parfois l’aide de nos assistantes. La mobilisation des conseils départementaux dans la télérégulation et la gestion des services de garde. Pour finir, les praticiens qui ont donné leur matériel de protection par solidarité avec nos confrères médecins, infirmiers, aides-soignants et pharmaciens, ainsi que les praticiens qui se sont mobilisés au sein des hôpitaux, des EHPAD pour aller aider au sein de la réserve sanitaire.
Je crois que les chirurgiens-dentistes et leurs équipes se sont un peu sentis les oubliés du gouvernement, car même pas cités dans les allocutions à plusieurs reprises ; et ça, je pense que c’est important de rappeler à tous notre implication en tant que professionnel de santé dans la grande chaîne dont nous faisons partie en tant que soignant et notre exposition majeure face au virus.
Combien de dentistes se sont mobilisés ?
Bon nombre de mes consœurs et confrères se sont mobilisés et je les en remercie. Il y a notamment ceux qui ont permis la diffusion d’une vidéo Youtube et d’un album photo. Il y a évidemment tous les poseurs, tous les praticiens qui ont osé poser nus dans leurs cabinets et aussi tous les praticiens qui ont pu s’exprimer et souvent de manière très engagée à travers les médias.
Il y avait deux de mes confrères et consœurs qui ont posé nus au départ et ont est passés de 3, 4, 50, 100 à plus de 150 photos qui circulent. Nous avons, je pense, réussi tous ensemble ce que, je pense, on peut appeler une sorte de coup d’Etat médiatique.
Rappelons quand même que ce mouvement n’a fait qu’accélérer un travail de fond entrepris depuis longtemps par les instances ordinales.
Comment envisagez-vous la reprise le 11 mai ?
Il est important pour nous, je pense, de redémarrer une activité progressive : je pense notamment à nos assistantes dentaires, nos secrétaires et également nos prothésistes dentaires. Par exemple, nos prothésistes dentaires, on peut dire que ce sont quand même de petites entreprises et elles sont malheureusement à l’arrêt comme nous depuis le 16 mars.
D’autre part, je pense que redémarrer une activité progressive : oui, mais dans de bonnes conditions. C’est ce que nous espérons. Nous avons entrevu avec les propositions de Monsieur Véran, la promesse de maques FFP2, la levée de la réquisition des équipements de protection individuelle pour pouvoir soigner nos patients en toute sécurité, pour nos patients en premier lieu, pour nos personnels évidement et pour nous-mêmes. Espérons qu’il tienne ses promesses et qu’il passe de la parole aux actes.
Je vous avoue, néanmoins, une petite appréhension malgré tout quant à cette reprise. Il faut espérer qu’elle se fasse dans les meilleures conditions possibles.
Align Technology lance l’outil de visualition ClinCheck « In-Face » pour le système Invisalign Go en Europe
Plan de traitement clinique intégré dans la photo du visage du patient pour l’aider à visualiser et à comparer les différentes options thérapeutiques.
Paris, le 30 mars 2020 – Align Technology, Inc. (NASDAQ : ALGN) a annoncé aujourd’hui la disponibilité de l’outil de visualisation ClinCheck « In-Face » pour le système Invisalign Go, le système de visualisation des mouvements des dents d’Align, destiné aux dentistes généralistes en Espagne, en Italie, en France, en Allemagne, dans les pays scandinaves et au Benelux. Cet outil améliore la planification numérique du traitement pour les praticiens et les patients en incorporant une photo de face du visage souriant du patient dans le plan de traitement ClinCheck. Initialement disponible avec le système Invisalign Go, l’outil de visualisation sera déployé dans le portefeuille Invisalign dans le courant de l’année, la technologie étant optimisée pour le réseau étendu d’Align comptant plus de 100 000 praticiens.
Le logiciel exclusif d’Align pour la planification personnalisée du traitement ClinCheck, fournit aux praticiens des images 3D des mouvements des dents planifiés tout au long du parcours thérapeutique. Grâce à l’outil de visualisation, ils peuvent générer une visualisation clinique du plan de traitement de leur patient dans une photo de son visage. Les praticiens peuvent ensuite utiliser le visuel ainsi généré comme guide lors des consultations avec le patient pour l’informer, souligner les bénéfices de l’alignement des dents et les visualiser avant de discuter de l’option thérapeutique optimale avec un aligneur transparent Invisalign.
« L’outil de visualisation ClinCheck In-Face d’Align renforce notre analyse numérique et nos protocoles thérapeutiques pour aider les praticiens à développer et partager leurs plans de traitement », a déclaré Zelko Relic, directeur de la technologie, vice-président directeur, R&D monde, chez Align Technology « Il s’intègre parfaitement à notre plateforme numérique qui débute avec un scan iTero suivi d’un traitement Invisalign et d’un beau sourire en bonne santé. ».
Conception numérique intuitive pour une expérience puissante
Pour accéder à l’outil de visualisation In-Face, il faut utiliser l’application de chargement des photos Invisalign Photo Uploader (disponible sur iOS et Android) pour prendre des photos du patient. Les photos sont automatiquement téléchargées sur le site Invisalign Doctor Site où l’outil fusionne la photos de face du patient souriant avec le modèle du plan de traitement ClinCheck. Les praticiens peuvent ensuite comparer les photos avant et après côte à côte, partager plusieurs plans de traitement puis ajuster le plan de traitement et rafraîchir la vue « in-face ».
L’outil de visualisation ClinCheck In-Face est actuellement disponible pour les praticiens qui utilisent le système Invisalign Go au Royaume-Uni et en Irlande. Il est également disponible pour les praticiens qui utilisent le système Invisalign Go en Espagne, en Italie, en France, en Allemagne, dans les pays nordiques et au Benelux à partir du 30 mars 2020.