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Renforcer la coopération dentiste-pharmacien pour améliorer la santé bucco-dentaire

le 06-02-2019

Renforcer l’inter-professionnalité pour améliorer la santé bucco-dentaire

Sans traitement adapté, les maladies causées par les bactéries de la plaque dentaire engendrent des altérations des tissus gingivaux, voire de l’os gingival. D’où l’intérêt d’intervenir dès que possible et donc de les détecter au plus tôt. Un rôle de prévention et de repérage des maladies parodontales que peut jouer le pharmacien d’officine.

« Les maladies infectieuses multifactorielles sont caractérisées par des symptômes et des signes cliniques, pouvant inclure à la fois une inflammation visible ou non, des saignements gingivaux spontanés ou provoqués et d’importance variable, la formation de poches en rapport avec des pertes d’attache et d’os alvéolaire, une mobilité dentaire pouvant éventuellement conduire à des pertes de dents », explique Benoît Perrier, chirurgien-dentiste et secrétaire général de l’UFSBD (Union française pour la santé bucco-dentaire).

Renforcer la prévention

En l’absence d’un traitement adapté, ces maladies infectieuses, qui sont causées par les bactéries de la plaque dentaire, engendrent des altérations des tissus gingivaux voire de l’os gingival. Outre que ces altérations peuvent rapidement devenir quasi irrémédiables, ces maladies inflammatoires entraînent systématiquement une réaction de l’organisme qui répond ainsi à la présence d’enzymes et de toxines.

Selon leur degré d’évolution, ces pathologies se caractériseront soit par une gingivite, soit par une parodontite, soit au stade ultime par la perte de la dent. D’où la nécessité de renforcer la prévention. « Le pharmacien peut dès lors jouer un rôle majeur d’acteur de la prévention en rappelant aux patients des règles élémentaires de prévention qui passent par une hygiène irréprochable, en particulier dans l’espace interdentaire », précise Anne-Hélène Lebec, pharmacienne et formatrice.

Les officinaux peuvent ainsi « promouvoir l’usage de brossettes interdentaires et de brosses à dents adaptées, de préférence souples », précise Marie Biserte, élue de l’URPS (Union régionale des professionnels de santé) Chirurgiens-Dentistes des Hauts-de-France. Et d’ajouter : « Le brossage est essentiel, les bains de bouche ne sont que des adjuvants, prescrits en complément du traitement parodontal ».

Inviter les patients à consulter au plus vite

Les officinaux peuvent également contribuer à renforcer l’enseignement et la motivation à l’hygiène bucco-dentaire avec un brossage biquotidien et encourager les patients à des consultations régulières chez leur chirurgien-dentiste. « Cette consultation est d’autant plus nécessaire en cas de pathologies intercurrentes, comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires, … », ajoute Marie Biserte. Les personnes diabétiques devraient ainsi consulter deux fois par an leur chirurgien-dentiste car elles sont plus sujettes aux maladies parodontales.

Les pharmaciens d’officine peuvent également se révéler de précieux conseils pour certaines catégories de la population qui, à l’instar des femmes enceintes, sont susceptibles de développer une gingivite gravidique liée aux modifications hormonales de la grossesse.

La dissémination bactérienne, liée aux maladies parodontales, va entraîner une inflammation généralisée qui peut, par exemple, se manifester à distance de la cavité buccale, par une tendinite.

Autant d’exemples qui suffisent à démontrer la nécessité d’améliorer les échanges entre pharmaciens et dentistes afin de permettre à chacun de jouer au mieux son rôle d’acteur de santé de proximité.


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Cet article vous est proposé par La Médicale.

Au cœur de Rhapsod’if : réseau francilien de soins dentaires adaptés aux personnes en situation de handicap

le 23-01-2019

 

« Ces patients amènent une richesse au sein de nos cabinets. Cela nous permet de vivre notre exercice avec plus d’humanité. »


Le réseau Rhapsod’if est né il y a dix ans de la volonté commune de parents, de chirurgiens-dentistes, de directeurs d’établissements et de partenaires du secteur associatif de créer une structure qui permettrait l’amélioration de la prise en charge de la santé bucco-dentaire des patients porteurs de handicap.
Ainsi, le réseau francilien de soins dentaires compte maintenant 90 chirurgiens-dentistes répartis sur l’Île-de-France. Chacun d’entre eux propose un accès privilégié aux patients porteurs de handicap et une offre de soin adaptée.

Lorsque je reçois un patient du réseau Rhapsod’if, je le reçois en première consultation avec ses accompagnants ou ses parents. Je vais le recevoir sur des créneaux spécifiques, plutôt en fin de matinée ou en début d’après-midi pour éviter que le patient ne soit trop fatigué. Je vais lui proposer plusieurs choses et notamment une méthode de brossage adaptée : une brosse à dents triface ou une brosse à dents électrique, certaines sont mêmes connectées avec des applications permettant donc un meilleur brossage. Je peux être amenée à lui proposer des lunettes de soleil pour qu’il ne soit pas gêné par la lumière, il pourra également regarder un dessin animé si cela lui plaît ou alors écouter sa musique.

Lorsqu’un chirurgien-dentiste veut intégrer le réseau francilien de soins dentaires Rhapsod’if, il lui suffit de contacter la cellule de coordination et plus particulièrement la coordinatrice du pôle soin au 09 63 62 52 72. Cette dernière prendra rendez-vous avec le chirurgien-dentiste pour venir le rencontrer au cabinet, lui présenter le fonctionnement de l’association et lui expliquer le mode de versement des compensations financières.

Au sein de notre réseau, les chirurgiens-dentistes participent à l’amélioration de la santé bucco-dentaire des patients en situation de handicap. Ils peuvent par exemple :

  • Mener des actions de prévention au sein d’établissements médico-sociaux
  • Proposer une offre de soin graduée
  • Apporter leur expertise lors de soirée de partages et d’échanges

 

La cellule de coordination de Rhapsod’if centralise et régule les demandes d’orientation des patients en situation de handicap. En fonction de la coopération et du degré de handicap du patient, elle sera amenée à l’orienter vers les praticiens et les structures les plus adaptées.

A l’issue de la prise en charge, le chirurgien-dentiste adresse les justificatifs de soins à la cellule de coordination qui se charge du versement des compensations financières.

Ces patients amènent une richesse au sein de nos cabinets. Cela nous permet de vivre notre exercice avec plus d’humanité. Adhérer au réseau francilien de soins dentaires Rhapsod’if, ce n’est plus travailler à perte, mais vraiment être reconnu comme un acteur important dans la prise en charge de la santé bucco-dentaire des patients en situation de handicap.


Par Aude MONNIER DA COSTA
Chirurgien-dentiste et Présidente du réseau Rhapsod’if

Cette vidéo vous est proposée par Philips Sonicare.

“Reste à charge zéro” en dentaire : la mise en place sera progressive

le 19-12-2018

Les députés ont voté à la fin du mois d’octobre le reste à charge zéro (RAC). Les premières mesures de cette offre “100% santé” doivent être disponibles à compter du 1er janvier 2019 pour les aides auditives et du 1er janvier 2020 pour les équipements d’optique. Mode d’emploi et calendrier de déploiement pour le secteur dentaire.

L’Assemblée nationale a adopté, le 26 octobre dernier, le remboursement intégral par la Sécurité sociale et les complémentaires santé, de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives. Il faut dire qu’en termes de santé publique et d’accès aux soins, il y avait urgence en la matière. Selon un sondage CSA paru au début du mois dernier, près d’un Français sur trois avait renoncé à se faire soigner au cours des 12 derniers mois, en raison, dans la moitié des cas, d’un reste à charge trop élevé. Quant aux seuls soins dentaires, selon une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes)*, un assuré social sur six déclarait y renoncer pour les mêmes raisons, notamment pour la pose de prothèses.

Un premier déploiement dès le 1er avril 2019

À compter du 1er avril prochain, le « reste à charge » ne devrait plus être un motif de renoncement. Selon l’accord conclu cet été entre « l’Assurance Maladie obligatoire, les mutuelles et deux syndicats de chirurgiens-dentistes représentant 60% de la profession », et que l’Assemblée nationale vient de valider dans le cadre du vote du budget de la Sécurité sociale de 2019, le plan 100% santé est ainsi créé. Il repose sur deux principes : le plafonnement du prix des prothèses dentaires, et la revalorisation des tarifs des soins de prévention ou des soins courants.

Et un…

En tout, ce sont trois paniers de soins qui voient le jour afin de s’adapter aux divers types de situation. Le premier concerne « les tarifs pris en charge dans le panier de soins appelé panier reste à charge 0 pour le patient ». « Ces derniers varieront selon la nature des matériaux utilisés et la localisation de la dent concernée », explique l’Assurance Maladie. Le principe est simple. Une dent visible doit pouvoir être remplacée par des matériaux qui garantissent une qualité esthétique, mais une telle approche est moins nécessaire pour une dent non visible comme une molaire. Ce panier reste à charge zéro sera mis en place en deux étapes : au 1er janvier 2020 pour les couronnes et les bridges et au 1er janvier 2021 pour les appareils amovibles.

… Et deux…

Le deuxième panier de soins répond à l’appellation « tarifs maîtrisés ». En clair, les prix des actes seront plafonnés, mais les complémentaires santé ne seront pas tenues d’offrir une prise en charge intégrale. Comme, par exemple, dans le cas de la « pose d’une prothèse amovible définitive complète bimaxillaire à châssis métallique ».**

… Et trois paniers de soins

Enfin, le dernier secteur est celui dit des « tarifs libres ». Il permet au patient de choisir les « techniques et les matériaux les plus sophistiqués » et le chirurgien-dentiste n’a aucun plafonnement de prix à respecter. Un cas de figure pratique : La « pose d’une prothèse dentaire complète transvissée implantoportée ».**

De prochaines revalorisations

Afin de compenser l’éventuelle perte de revenus liée à cette mise en place du plafonnement des tarifs des couronnes dentaires, l’accord conclu entre les syndicats et l’Assurance Maladie prévoit des hausses de tarifs afin de mieux valoriser les actes liés aux soins courants et à la prévention, comme le traitement des caries, la dévitalisation d’une molaire, l’extraction d’une dent de lait, ou encore le scellement de sillons. Selon les calculs de la Caisse nationale d’assurance maladie, au terme des cinq années de cette nouvelle convention (qui court donc jusqu’en 2023) « après prise en compte des revalorisations tarifaires sur les soins conservateurs et de l’instauration concomitante du plafonnement des tarifs des prothèses, l’augmentation nette des honoraires des chirurgiens-dentistes » serait de 287 M€…

(*) Selon l’Enquête Santé et Protection Sociale de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé « Renoncements aux soins en 2012 » – juin 2014.

(**) L’intégralité des actes concernés sont listés à l’annexe V de l’« arrêté du 20 août 2018 portant approbation de la convention nationale organisant les rapports entre les chirurgiens-dentistes libéraux et l’assurance maladie », publié au Journal Officiel du 25 août dernier.

Cet article vous est proposé par La Médicale.

Le tour de l’Atlantique du Sourire : les escales marquantes

le 25-09-2018

Les escales les plus marquantes

De retour en Bretagne après 11 mois de navigation sur les mers du globe aux côtés de Castor, le catamaran d’Océan Dentiste, Antoine, Chloé et Max font le point sur ce projet de prévention bucco-dentaire à la voile, né il y a maintenant 5 ans.

Chaque escale de ce tour de l’Atlantique du Sourire a été unique et forte en émotions. Certaines, comme celle de Saint-Pierre-et-Miquelon, New-York et La Dominique ont marqué le parcours d’Océan Dentiste.

Retour sur ces escales si spéciales.

LA DOMINIQUE : L’escale la plus aventurière

Dominique l'escale la plus aventurière

L’île de la Dominique a été touchée par le cyclone Maria il y a aujourd’hui un an. Malgré des rumeurs sur le manque de sécurité des bateaux en escale sur l’île, Antoine, Chloé, Max et Castor souhaitaient à tout prix s’y rendre afin de soutenir la population dominicaine.

C’est en demandant leur chemin, une chose pourtant simple, que l’équipe a pu tisser un lien privilégié avec la population et ainsi se rapprocher de l’école. En trois jours, plus de 30 classes ont pu être sensibilisées aux enjeux de la santé bucco-dentaire.

Une île sauvage, des villages en reconstruction et des sourires à foison, l’île de la Dominique a offert bien des trésors à Océan Dentiste.

Dominique l'escale la plus aventurière

SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON : L’escale prévention la plus réussie

Saint Pierre et Miquelon, l'escale la plus réussie

En juillet dernier, Océan Dentiste faisait escale sur le petit archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Amarrée à l’école de voile de Saint Pierre pendant 10 jours, l’équipe a pu, grâce aux médias locaux, répandre son message de prévention aux 6 000 habitants de l’archipel. L’accueil, le dynamisme et la sympathie de la population locale ont permis à Océan Dentiste de sensibiliser plus de 300 enfants en seulement quelques jours.

Cette escale dépaysante a marqué leurs esprits et leur traversée de l’Atlantique du Sourire.

Saint Pierre et Miquelon, l'escale la plus réussie

NEW-YORK : L’escale la plus grandiose

New-York : L’escale la plus grandiose

« J’ai bossé à New-York… »

New-York a été une escale exceptionnelle, notamment grâce aux Bretons de New-York, une équipe dynamique et influente qui a permis à Océan Dentiste d’optimiser ses 10 jours sur le sol new-yorkais. Chloé et Antoine, invités à la soirée annuelle des Bretons de New-York, ont pu présenter leur aventure et ainsi profiter du réseau de l’association pour aller à la rencontre des écoles new-yorkaises.

Cette rencontre a permis à Océan Dentiste de s’immerger dans la vie de quartiers bien différents, de Brooklyn au Queens, en passant par Manhattan. Cette expérience exceptionnelle était une belle occasion d’enrichir leur expérience sur le terrain, mais également de revendiquer leur aptitude à intervenir aux quatre coins du monde, dans des endroits isolés, ou encore des villes connues pour être explosives.

Cette escale forte en rencontres s’est conclue avec des nouvelles et belles perspectives de projets avec certaines écoles.

New-York : L’escale la plus grandiose

 

ET EN QUELQUES MOTS…

les escales marquantes d'Océan Dentiste

Quelle a été la plus-value de vos partenaires dans cette traversée de l’Atlantique du Sourire et plus précisément celle de votre collaboration avec Philips Sonicare ?

L’équipe Océan Dentiste : « Nos partenaires nous ont apporté le soutien dont nous avions besoin pour concrétiser ce projet. En plus de ce soutien, l’intervention de Philips Sonicare nous a permis d’avoir à notre disposition un outil qui s’adaptait parfaitement à notre démarche. Cela nous a apporté une image qui collait parfaitement à notre bateau, soit l’innovation et la technologie au service de la santé bucco-dentaire des enfants. La simplicité et la mobilité d’une brosse à dents connectée et d’un iPad nous permettaient ainsi d’aller dans des écoles de zones reculées, sans déplacer un rétroprojecteur et du matériel trop encombrant. L’application suffisait pour être le point de départ de toute la pédagogie bucco-dentaire. Grâce à cet outil, nous avons pu gagner du temps, mais également obtenir l’attention des enfants plus rapidement. »

Et la suite de l’aventure ?

L’équipe Océan Dentiste : « Castor est actuellement mis à la disposition des étudiants de Rennes qui réalisent une thèse sur l’impact de l’éducation à l’hygiène bucco-dentaire à l’école. Ces quelques semaines nous permettront de revoir nos partenaires, dont Philips, afin de construire ensemble un projet plus ambitieux pour les prochaines années. Nous aimerions que ce nouveau projet réunisse d’autres dentistes souhaitant participer à cette aventure exceptionnelle. Plusieurs dossiers sont déjà dans les cartons ! ? »

Retour sur la traversée de l’Atlantique du Sourire d’Océan Dentiste

le 10-07-2018

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Depuis le début de l’année scolaire 2017, Chloé, Antoine, Max et Castor, leur catamaran écologique, sont partis pour un tour de l’Atlantique. C’est à bord de leur cabinet dentaire flottant que ces deux amoureux de la mer ont réalisé leur rêve : allier voile, santé et humanitaire dans une boucle de l’Atlantique. Cette traversée, qui touchera à sa fin d’ici quelques mois, a pour objectif de sensibiliser et apprendre aux enfants les bonnes habitudes bucco-dentaires. C’est par le passage du duo dans différentes écoles, de la Martinique à Saint-Pierre-et-Miquelon en passant par New York, qu’Antoine et Chloé souhaitaient atteindre leur mission.

PLUSIEURS ÉTAPES. 90 ECOLES. 5 000 ENFANTS SENSIBILISÉS. 5 000 BROSSES À DENTS.

Retour sur la traversée de l’Atlantique du Sourire.

ÉTAPE 1 – LES CANARIES ??

Bateau sécurité accompagnateur de la Mini transat, parcours de 4 050 milles nautiques en solitaire, Océan Dentiste a d’abord mis le cap vers les Îles Canaries. C’est après 10 jours et 11 heures de navigation depuis la Rochelle que le catamaran a amarré. Rythmée de belles rencontres, cette première aventure avait pour objectif d’accompagner et soutenir les coureurs.

 

LES ANTILLES

ÉTAPE 2 – LA MARTINIQUE ??

Après un passage magique du Cap Vert, l’équipe Océan Dentiste a continué son périple vers les Antilles. 16 jours et 21 heures de navigation plus tard, les amoureux de la mer atteignaient enfin les côtes martiniquaises, fiers et heureux de cette première aventure enrichissante et passionnante.

Afin d’adapter au mieux leur aventure sociale à la Martinique, les matelots d’Océan Dentiste sont restés plusieurs jours sur l’île. Ce repos de courte durée leur a également permis de finaliser la création de leur jeu bucco-dentaire* à destination des 5-10 ans.

*Le but de ce jeu téléchargeable gratuitement est de sensibiliser les enfants en les divertissant. Cette gratuité et cette disponibilité par le biais d’internet augmentera la diffusion du message de prévention d’Océan Dentiste et permettra de sensibiliser plus d’enfants et de familles.

Après plusieurs jours à terre et l’ensemble des outils à leur disposition, Antoine et Chloé se sentaient prêts à prendre à l’abordage les écoles et vivre pleinement la première étape de cette aventure hors norme.

 

ÉTAPE 3 – SAINT-VINCENT

Cap vers le sud des Antilles !

Avec sous son bras ses jeux bucco-dentaires, Océan Dentiste a pris la direction du sud des Antilles afin de rejoindre Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Bequia et Tobago Cays. Quelques milles plus tard, l’équipage est arrivé au cœur de Saint-Vincent, où l’accueil réservé était chaleureux.

Après avoir essayé leur jeu auprès des enfants de Saint-Vincent, l’équipe a pu se rendre compte de son réel impact. Ces nouvelles brochures pouvaient accélérer, simplifier et étendre le message de prévention auprès de l’intégralité des familles. Fiers de cette nouveauté et de ces premiers tests concluants, Antoine, Chloé, Max et Castor ont alors pris le large vers le nord !

 

ÉTAPE 4 – DOMINIQUE

A 30 milles au nord de la Martinique, Océan Dentiste s’est rendu sur l’île sauvage de la Dominique. Après le passage du cyclone Maria, Antoine et Chloé souhaitaient à tout prix aller à la rencontre des dominicains de cette île souvent oubliée, et qui pourtant, avait sans doute le plus besoin d’eux.

Un lien privilégié s’est rapidement créé avec les habitants. Après une mission de prévention de 3 jours, plus de 30 classes visitées et des centaines de sourires, le duo a pris le large avec l’envie de revenir sur cette île magnifique, pleine de trésors.

 

ÉTAPE 5 – MARIE-GALANTE

Nouveau cap, nouvelle île ! C’est à 20 milles au nord de la Dominique qu’Océan Dentiste est tombé sous le charme de Marie-Galante, l’île la moins touristique de l’archipel guadeloupéen.

Après leur visite dans 9 écoles, 32 classes et auprès de 600 enfants, la mission de prévention en Guadeloupe d’Océan Dentiste touchait à sa fin. Bien que les vacances scolaires aient rétréci la durée sur place, les résultats obtenus ont rendu fiers Antoine et Chloé qui ont pu se perfectionner quant à leur technique d’approche des écoles.

 

ÉTAPE 6 – SAINT MARTIN ??

Plusieurs jours de navigation et une escale plus tard, Océan Dentiste s’est rendu à Saint-Martin.

Après la visite d’Antigua, une île ravagée par le cyclone Irma, l’équipe a pu également se rendre compte de l’étendue des dégâts à Saint-Martin. Beaucoup d’écoles étaient fermées et servaient de dortoir aux familles délogées suite à la destruction de plus de 80% des maisons. C’est finalement au cœur de la ville de Marigot qu’Antoine a pu trouver l’école primaire regroupant la majorité des enfants du secteur.

La démarche d’Océan Dentiste était très appréciée, notamment à cause de l’urgence sanitaire dans laquelle le cyclone Irma avait plongé l’île de Saint-Martin…

L’escale à Saint-Martin s’est traduite par la sensibilisation de plus de 750 enfants dans 8 écoles primaires. L’intervention des amoureux de la mer a permis aux enfants de s’évader le temps d’un instant.

5 mois après leur arrivée aux Antilles, l’aventure Océan Dentiste a permis de sensibiliser plus de 4 500 enfants. C’est satisfait de cette première étape que l’équipage a largué les amarres avec pour destination Saint-Pierre-et-Miquelon.

 

NEW YORK ??

Après avoir obtenu son « USA Cruising Permit » à Porto Rico, Castor et son équipage se sont rendus en Floride avant d’atteindre la destination étape : New York. Entre orages et imprévus techniques, la navigation sur les eaux américaines n’a pas été de tout repos.

Les premiers pas à New-York City.

Il aura fallu cinq jours de navigation pour enfin apercevoir la Statue de la Liberté et mettre le pied sur le sol new-yorkais. Invités à la soirée annuelle des « Bretons de New-York », Océan Dentiste a eu l’honneur de présenter son projet à cette équipe influente et dynamique.

Grâce aux « Bretons de New-York » et leur réseau, Océan Dentiste a pu aller à la rencontre de ces enfants vivant dans des endroits isolés et parfois dangereux. Ils se sont ainsi rendus au cœur des quartiers de Brooklyn, de Manhattan et du Queens. La découverte de ces écoles leur a permis d’envisager de beaux projets pour l’avenir.

 

CANADA ??

Après cette belle expérience sur le sol américain, Océan Dentiste a mis les voiles vers le Canada, plus précisément vers Halifax, dernière escale technique avant l’arrivée à Saint-Pierre-et-Miquelon.


Pour connaître la suite de la traversée de l’Atlantique du Sourire, restez connecté(e) à Dentalespace !

Également, n’hésitez pas à suivre les aventures d’Antoine, Chloé, Max et Castor directement sur leur page Facebook Océan Dentiste.

Nouvelle convention : qu’est-ce qui va changer ?

le 26-06-2018

Le 21 juin 2018, la CNSD et l’Union Dentaire ont signé avec l’Assurance Maladie et l’UNOCAM la mise en place d’une nouvelle convention.
Ainsi s’achevaient près de deux ans de négociations qui auront été riches en rebondissements (mise en place du règlement arbitral en mars 2017 suite à l’échec des négociations sur l’avenant 4, suivi du report de son application par la Ministre de la Santé Agnès Buzyn).

Comment en est-on arrivé là ?
Un petit retour en arrière est nécessaire pour mieux comprendre ce qui est à venir.
Lorsque les négociations conventionnelles démarrèrent à l’automne 2016, elles se basèrent sur le principe d’une revalorisation des soins conservateurs, en contrepartie d’un plafonnement des actes prothétiques.
Suite à l’échec de ces négociations, un arbitre (Bertrand Fragonard) mit en place un règlement arbitral en mars 2017, qui devait s’appliquer à partir de janvier 2018.
Une mobilisation massive de la profession dentaire (grève étudiante, manifestations, mise en place des CCDELIs…) mena au report de l’application du règlement arbitral par la nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ainsi qu’à la reprise des négociations conventionnelles en septembre 2017.
A cela s’ajoute la prise en compte d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui consiste en la prise en charge à 100% des prothèses dentaires.
Après plusieurs mois de négociations, l’Union Dentaire (le 31 mai 2018) et la CNSD (le 1 juin 2018) acceptent de signer la nouvelle convention que rejette la FSDL (le 16 juin 2018).

Qu’est ce qui va concrètement changer ?
3 lignes essentielles sont à retenir :
1. Tout d’abord, plusieurs actes de soins vont être revalorisés : les soins conservateurs (48,5%), les traitements endodontiques (27%), scellements de sillons (20%), extractions de dents temporaires (49%) et définitives (16%), ainsi que la base de remboursement des inlays-onlays (qui va passer à 100 euros). Afin de favoriser des techniques moins invasives, la base de remboursement des inlay-cores va être diminuée de 26,5%.

2. Plusieurs actes prothétiques vont être plafonnés et pris en charge intégralement.
En effet, pour permettre la mise en place du “reste à charge zéro” qui est une promesse électorale, les actes prothétiques ont été répartis dans 3 paniers :
Le panier “reste à charge zéro” : l’acte sera intégralement remboursé par la Sécurité Sociale et les mutuelles et son tarif sera plafonné.
Le panier “reste à charge modéré” : l’acte sera plafonné mais son remboursement sera partiel.
Le panier “honoraires libres” : l’acte sera partiellement ou aucunement remboursé et son tarif pourra être fixé librement.
L’appartenance d’un acte à un panier va dépendre de la localisation de la dent et du matériau utilisé (voir schéma ci-joint pour un exemple concret).

3. Enfin, la mise en place de plusieurs mesures de prévention : prise en charge du coiffage pulpaire (60 euros), extension des examens de prévention aux patients de 3, 21 et 24 ans, prise en charge pour les patients diabétiques du bilan parodontal (50 euros) et de l’assainissement parodontal (80 euros par sextant), suppléments pour les patients en situation d’handicap (100 euros par séance) et sous anticoagulant (20 euros par acte).

Quand cela va-t-il être mis en place ?
– La convention doit être publiée au Journal Officiel avant le 1 octobre 2018 afin que les revalorisations et les plafonds puissent s’appliquer à partir du 1 avril 2019.
– Le “reste à charge zéro” sera mis en place à partir de 2020.
– A partir du 1 septembre 2018, la radio panoramique dentaire passe à 20 euros et le cone beam à 69 euros.

Lire le texte de la convention

Reste à charge zéro en dentaire : perdants-perdants, la désillusion sera grande

le 20-06-2018

Le reste à charge zéro (RAC0) en prothèse dentaire a été annoncé triomphalement comme l’une des grandes révolutions pour la santé des Français. Pourtant, le silence est maintenu sur la réalité des mesures et du panier en RAC0. Dans les faits, c’est un accord perdant-perdant qui a été imposé par le directeur de l’UNCAM et qui devrait être signé par les deux syndicats minoritaires. Perdant sur la prévention, l’innovation et la pertinence. Perdant sur la qualité, les dépenses publiques et les cotisations aux complémentaires.

Au lieu du grand changement de paradigme attendu, cette nouvelle convention enfonce le système dentaire français dans ses pires faiblesses et hypothèque l’avenir d’une authentique santé orale. Alors que de nombreux pays ont fait le choix de la prévention et de l’innovation, les autorités ont choisi un objectif comptable au mépris d’objectifs de santé publique et sans la moindre donnée épidémiologique sur les réels besoins de la population.

D’autres dossiers comme, notamment, les réseaux de soin à l’efficacité discutée, et les centres de soins dentaires associatifs adossés à des entreprises à but lucratif, sont encore ouverts et appellent d’après l’IGAS à des évaluations et des régulations impératives.

Les CCDeLi se réservent donc le droit, à l’avenir et après ce grand chapitre, d’informer les confrères et d’agir en fonction des nécessités.

De la construction du RAC 0 en dentaire.

Les annonces triomphales de juin 2018 au congrès de la Mutualité, concernant le « reste à charge zéro » (RAC0) en prothèse dentaire, ne bénéficient même pas d’une petite période d’illusion ou d’euphorie. Cet accord perdant-perdant est un échec patent vis-à-vis des objectifs affichés par le gouvernement au-delà d’une simple promesse électorale.

Perdant une première fois, avec une hausse probable du reste à charge et du renoncement. Différents acteurs économiques, organismes complémentaires, analystes, citoyens, associations de consommateurs, syndicats et les CCDeLi s’alertent non seulement des hausses inévitables des cotisations, mais également du probable et progressif déremboursement des paniers « modéré » et « libre ». Perdant une seconde fois, avec un panier RAC0 concentrant des actes non pertinents, ou en retard face aux données actuelles de la science. La logique conventionnelle a fini de perdre tout contact avec la réalité médicale. Avec un système complexe de trois paniers, des clauses de revoyure et des revalorisations des soins de quelques euros1, les patients commencent à comprendre que la « qualité » ne peut être techniquement et concrètement au rendez-vous.

Alors, pourquoi un tel contentement ? Penchons-nous, presque sociologiquement, sur les acteurs de cette tartufferie. Le directeur de l’UNCAM, Nicolas Revel, d’abord. Cumulant les échecs (notamment avec les syndicats dentaires2) sous la fin du mandat de Marisol Touraine au ministère de la santé, Nicolas Revel souhaite coûte que coûte aboutir à un accord et éviter de “perdre” le dossier dentaire une seconde fois. Le RAC0 constitue soudainement pour lui l’occasion inespérée de finir sur une bonne note. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait usé des pires menaces devant les syndicats pour en venir à ses fins. Il y a certainement une forme de sincérité quand il croit qu’un examen de dépistage optionnel tous les 3 ans vaut une politique de santé publique centrée sur la prévention, quand il croit qu’inscrire des inlays composites est le summum de l’innovation, qu’offrir 80 € pour des lambeaux (acte invasif de deuxième intention) chez les diabétiques est une réponse au défi des maladies parodontales, ou encore que prendre en charge la sédation consciente dans certains handicaps vaut une politique envers les publics fragiles. Nous ne le pensons cependant pas assez naïf pour croire que quelques euros sur les soins inciteront les cabinets à exercer sereinement et sans péril, en réalisant 75% des actes en soins conservateurs. S’il a bien obtenu un « panier RAC0 », le directeur de l’UNCAM n’a répondu ni à l’objectif de prévention, ni aux objectifs d’innovation (il n’y en a pas), de pertinence (RAC0 sur des actes dépassés) et de qualité (honoraires imposés contraignant à la prothèse industrielle ou d’import low-cost et non contrôlée) que comportait pourtant sa feuille de route. Pire, ainsi rédigée, la dentisterie conventionnelle déjà désuète se voit prorogée ad vitam æternam, sans ajustement possible aux innovations présentes et futures.

Pour les syndicats, le travail a été difficile. Les propositions actuelles sont proches du règlement arbitral de l’an dernier qui avait dressé toute la profession contre lui. Pour Nicolas Revel, comme il nous l’a affirmé en septembre dernier, il n’est pas question de refonder la convention (et encore moins de le faire sur la qualité et la prévention) : il faut faire par petite touche pour sauver la participation de l’Assurance Maladie au dentaire, alors que les dentistes n’ont jamais été aussi demandeurs d’un changement en profondeur. Il a une enveloppe à dépenser et est frileux face à certaines manœuvres passées, qui se sont avérées plus coûteuses qu’anticipées3.

Pour les signataires futurs, l’UD a tenu à garder sa tradition de syndicat “conventionnaliste” lui amenant une raison d’exister, mais provoquant la démission immédiate d’une de ses antennes représentant 40 % de ses membres. La CNSD, quant à elle, a joué le jeu subtil que son passé de premier syndicat de France et sa connaissance des arcanes lui permettent, en réussissant à offrir à Nicolas Revel et Emmanuel Macron leur RAC0 et à elle-même une image de syndicat dont l’ADN est d’être un partenaire conventionnel raisonnable. Il s’agissait aussi, pour ces deux derniers syndicats, d’avoir rapidement la signature d’une convention pour éloigner le spectre de l’application au 1er janvier prochain du volet tarifaire du règlement arbitral de Marisol Touraine ; et rester ainsi immédiatement dans le cadre conventionnel, afin de permettre aux praticiens en désaccord de sortir dudit cadre et d’exercer en non-conventionné. La FSDL a peut-être fait les propositions les plus novatrices ou éloignées du cadre « revelien » tout en conservant son rôle de trublion. Devant la tournure du texte, elle a préféré quitter les négociations pour manifester son profond désaccord sur le fond et la forme. La FSDL ne signera pas dans ce qui pourrait ressembler à une coutume. Les syndicats, en sortant d’un panier RAC0 aux honoraires absurdes les actes de la dentisterie d’aujourd’hui, ont, d’une certaine manière, sauvé un exercice où la qualité des soins est encore envisageable. Mais à quel coût et au prix de quel déremboursement par les complémentaires santé ? Nos concitoyens ne verront jamais aucune baisse de leur reste à charge s’ils souhaitent le moins invasif et le plus pertinent pour leur santé orale.

Le système dentaire français va accentuer son retard et sa situation

La grande victoire du RAC0 est attendue sur le plan médiatique. Alors que sa politique économique et sociale est contestée dans l’opinion, Emmanuel Macron tient là l’un des quelques marqueurs (ou pare-feu) « de gauche » de sa politique, fusse au prix d’une propagande infondée sur la situation des soins et du recours aux soins des Français, d’un massacre sur la qualité, la pertinence des actes et sur l’emploi (notamment pour les artisans prothésistes français). C’est aussi l’occasion d’affirmer un énième « je l’ai promis, je l’ai fait » qui semble ne rassurer que son groupe parlementaire.

La grande défaite est pour les Français et la santé orale.

Des pays de niveau socioéconomique équivalent à la France ont fixé et atteint de vrais objectifs de santé. Le Japon a inscrit dans sa politique de santé buccodentaire un objectif de « Vingt dents à Quatre-vingts ans ». L’Allemagne, depuis 1991 suite à la réunification, a inscrit le patient dans un parcours de prévention et de soins vertueux et responsable. La France continue, elle, a agir sans objectifs de santé publique et sans aucune donnée épidémiologique sur les besoins présents et futurs de la population.

Ces négociations étaient pourtant l’occasion de refonder totalement une convention périmée jusqu’en ses principes. La chirurgie dentaire est peut-être le secteur médical où un changement de paradigme centré sur la prévention est le plus efficace et démonstratif (comme la Suède ou l’Allemagne l’ont démontré par le passé). Faire entrer la convention dans la dentisterie du 21e siècle, ce n’était pas seulement une nécessité pour l’innovation et la qualité des actes, cela aurait aussi été un bon en avant sur la pertinence des actes, l’efficience et les coûts de santé directs et indirects. Le train est resté à quai. Que le Président de la République, le directeur de l’Assurance Maladie et même une Ministre de la santé voient encore les chirurgiens-dentistes comme des revendeurs de prothèse, et non comme l’un des acteurs centraux de la santé de l’Homme4 est un triste aveu d’ignorance et un rendez-vous manqué avec l’histoire.

Une refondation, qui aurait nécessité plus de temps, nous aurait non seulement permis de refaire notre retard sur l’Allemagne en terme de santé orale, mais aurait aussi permis d’afficher les forces de notre système. Il n’en sera rien avec cet accord. Nous nous réjouissons cependant que : – le dossier de la place de la santé orale en EHPAD et dans le handicap ait été porté dans la stratégie nationale de santé, – que le rôle des assistantes dentaires puisse être amené vers des tâches dédiées, comme c’est le cas hors de nos frontières, aux hygiénistes dentaires.

De loi en loi, les périls s’accumulent sans régulation

D’autres dossiers seraient à ouvrir, notamment sur les failles et largesses législatives qui permettent le montage de centres associatifs adossés à des structures commerciales, voire même rachetés par des fonds d’investissements. Ou encore sur la nature des réseaux de soins dont l’intérêt et la qualité ne sont pas démontrés d’après un rapport de l’IGAS. Ce même IGAS qui a décrit les dérives des centres Dentexia et a rédigé un second rapport sur les centres de santé dentaire en général. Ce rapport de l’IGAS, les Ministres successives ont jusqu’à présent refusé de le rendre public, malgré une demi-douzaine au moins de questions issues de parlementaires.

Identité, missions et futur des CCDeLi

Les CCDeLi ont été créées pour prendre la suite des grandes grèves étudiantes sous Marisol Touraine. Asyndicales, portées par des praticiens bénévoles, ces structures départementales s’étaient données pour mission d’informer les consœurs et confrères, de faire annuler le règlement arbitral et de permettre l’ouverture de négociations dans un climat serein. Si le spectre du règlement arbitral semble avoir disparu, les négociations ont été tout sauf sereines. Certains ont pu craindre des CCDeLi qu’elles ne deviennent une force syndicale ou gênante, l’éthique du mouvement aura prouvé tout le contraire. Certains ont voulu aller plus loin ou ailleurs dans la réflexion et l’action. Ils ont trouvé des outils efficaces à cette expression en parallèle du mouvement5. Le rôle et l’éthique des CCDeLi leur confèrent une place à part.

L’action de rencontre des parlementaires a permis d’informer nombre de sénateurs et de députés de la réalité de la situation, des enjeux et des dangers, des propositions d’actions et des pistes de réflexion. Cette action, même si elle n’a pas pu complètement porter ses fruits, faute de débats sur le RAC0 dans les hémicycles, n’est pas vaine et permettra à l’avenir, nous l’espérons, de faire repartir la dentisterie et la santé des Français dans le bon sens.

Aujourd’hui, les CCDeLi vont se mettre en veille relative. Car le règlement arbitral s’éloigne. Car il est difficile d’informer plus de confrères. Car une convention, quoi qu’on en pense, est signée (et permet encore une sortie de l’exercice conventionnel). Les CCDeLi, dans leur coordination nationale, se gardent donc le droit de s’activer de nouveau pour informer les consœurs et confrères si nécessaire. Elles vont observer le silence sinon. Toute autre action, information ou prise de position, ne serait le fruit que de l’initiative individuelle d’une CCDeLi départementale.

Ce combat fut long et épuisant. Il fut passionnant et enrichissant. Il a montré que la France peut entrer dans le 21e siècle d’une dentisterie de qualité et de prévention, que les rapports conventionnels peuvent intégrer innovation et pertinence au meilleur coût pour les Français. Même si ces deux objectifs ont été totalement trahis puis oubliés dans le texte de la future convention, nous espérons qu’un travail de fond des mentalités, voire qu’une prise de conscience collective, permettent de redonner de l’espoir aux Français pour leur santé et leur beau sourire.


1 Des valorisations toujours 3 à 4 fois inférieures aux honoraires des soins conservateurs en Allemagne.
2 Échec l’an passé aboutissant à un règlement arbitral qui va peser sur les négociations qui viennent de se terminer.
3 La prise en charge des inlay-core par exemple ou le passage à la CCAM.
4 La santé orale est le déterminant et l’indicateur de la santé générale. Carie et parodontite ont des liens avec le diabète, des cancers, des cardiopathies, etc. L’état buccal impacte et est impacté par le tabac, les apnées du sommeil, l’état nutritionnel, les comportements à risque, etc. Le rôle du chirurgien-dentiste est devenu central dans la santé.
5 Comme le tout nouveau et actif think tank Agir pour la Santé Dentaire (ASD).

Patients dépendants : comment faciliter leur accès aux soins dentaires ?

le 19-06-2018

Les projections sont formelles. Et préoccupantes. Selon un rapport du Haut conseil du financement de la protection sociale, la France, en 2040, devrait compter entre 1,7 et 2,2 millions de personnes âgées dépendantes. Autant dire que l’anticipation est essentielle pour une meilleure prise en charge de nos aînés. Une nécessité qui n’a pas échappé aux représentants des chirurgiens-dentistes, tant ordinaux que syndicaux.


D’abord les chiffres.

Selon les estimations de l’INSEE, environ 6 à 10 millions de français n’ont, aujourd’hui, pas accès aux cabinets dentaires. Il s’agit le plus souvent de personnes en situation de handicap ou de précarité, mais aussi des personnes âgées dépendantes.

Pour faire face à cette réalité, la profession a déjà commencé à s’organiser. Ainsi, le Conseil de l’Ordre, dans un rapport publié l’hiver dernier*, dressait l’état des lieux des moyens existants pour la prise en charge de cette population spécifique, notamment la création d’une part du « référent handicap départemental » – dont le rôle est de flécher le parcours de soins des patients – et d’autre part, celle des cabinets dentaires installés au sein des Permanences d’accès aux soins de santé (PASS) odontologiques hospitalières ou associatives.

Reste que le nombre de ces dernières apparaît encore insuffisant. A titre d’exemple, sur la vingtaine de PASS de l’AP-HP en Île-de-France, seules trois concernent spécifiquement les soins bucco-dentaires (dans les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le 13ème arrondissement de Paris). Et l’Ordre, de plaider, avec bon sens, pour un « meilleur maillage territorial », tout en souhaitant qu’à terme, toutes les personnes âgées qui rentrent en Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), « puissent bénéficier d’un bilan bucco-dentaire ».

La télémédecine en renfort

Une proposition qui, sous cette forme, soulève un certain scepticisme de la part du président de la Confédération nationale des soins dentaires. « Ce serait très compliqué à mettre en place. Dans chaque Ehpad, cela demanderait un investissement financier colossal », relève Thierry Soulié qui se déclare plutôt partisan d’un autre mode d’organisation, dans lequel ce seraient les assistants dentaires qui effectueraient des missions ponctuelles de diagnostic et de prévention en termes d’hygiène dentaire au sein des Ehpad. « La télémédecine peut aussi constituer une piste intéressante », poursuit le praticien, pour qui l’important est de parvenir à distinguer « l’urgence vraie de l’urgence supposée », pour ensuite procéder aux soins « au cabinet ».

Sur le terrain, les confrères semblent déjà avoir commencé à s’adapter pour répondre au défi de la prise en charge de la dépendance. En effet, selon les résultats de l’enquête ordinale de l’an passé, (à laquelle 3 586 praticiens ont répondu), près d’un chirurgien-dentiste sur trois soigne aujourd’hui des personnes âgées dépendantes et 43% ont un cabinet dont l’aménagement permet de les recevoir, tandis que 82% des dentistes qui interviennent dans des Ehpad sont des libéraux.


*Accès aux soins bucco-dentaires, rapport 2017, ONCD-Vigilance Thérapeutique

Cet article vous est proposé par La Médicale.

Rhapsod’if : développer l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap

le 29-05-2018

Rhapsod’if (ou le Réseau Handicap Prévention et Soins Odontologiques d’Île-de-France) est une association dédiée à l’amélioration de la prise en charge de la santé bucco-dentaire des personnes en situation de handicap.

LA NAISSANCE DU PROJET

Les personnes en situation de handicap rencontrent des difficultés quant à l’accès aux soins.
Ces dernières se traduisent par :
• Des difficultés « physiques » comme l’accès aux locaux, aux fauteuils ou à la bouche
• Des difficultés de communication
• Des difficultés financières
• Un manque de formation des professionnels de santé

En prenant en compte l’ensemble de ces freins dans la prévention et la réalisation des soins quotidiens, plusieurs études ont alors mis en exergue le fait que les enfants en situation de handicap ont 3,5 fois plus de risque d’avoir un mauvais état bucco-dentaire que des enfants « ordinaires ».
Egalement, les personnes handicapées ont plus de pathologies bucco-dentaires que la population générale (1,5 fois plus besoins en soins).

Le Président du RHAPSOD’IF explique ainsi que la santé bucco-dentaire est intimement liée à la santé générale : « (…) Nous savons que les grandes inégalités sont plus flagrantes lorsque l’accès à l’hygiène et aux soins implique une participation de la personne. Or, le domaine de la santé bucco-dentaire implique à la fois une bonne coordination neuromotrice pour les gestes d’hygiène et une pleine coopération pour les soins ».

L’association Rhapsod’if est née, en 2008, de la volonté de parents et de professionnels de la santé bucco-dentaire – chirurgiens-dentistes, directeurs d’établissement médico-sociaux et représentants associatifs de réduire ces inégalités d’accès aux soins bucco-dentaires. Elaboré grâce aux travaux de cinq commissions de santé, une prise en charge spécifique des soins bucco-dentaires est désormais proposée à tous les patients en situation de handicap sans limite d’âge et parallèlement un programme de prévention et dépistage bucco-dentaire est mis en place dans les établissements médico-sociaux accueillant des enfants âgés de 0 à 20 ans.

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LES OBJECTIFS

De sa création à aujourd’hui, le réseau Rhapsod’if a quatre objectifs majeurs dont :
• La réduction des inégalités d’accès aux soins des personnes en situation de handicap en Île-de-France
• L’amélioration de la réalisation des soins quotidiens d’hygiène bucco-dentaire dans les structures accueillant des personnes en situation de handicap
• La création d’un parcours de soins adapté à ces mêmes personnes
• L’amélioration des stratégies de santé publique destinées aux personnes handicapées

LES PARTENAIRES DE L’ASSOCIATION

De nombreuses structures interviennent pour mener à bien les objectifs que se fixent RHAPSOD’IF comme GABA Laboratoires, la CRAMIF (Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Île-de-France) ou encore Philips Sonicare.

Partenaire du réseau Rhapsod’if, le géant technologique mène différentes actions visant à un intérêt commun : prévenir et améliorer la santé bucco-dentaire des jeunes franciliens en situation de handicap. Afin de mener à bien ce projet de prévention aux côtés du Rhapsod’if, Philips Sonicare s’engage à :
• Informer et sensibiliser le personnel des structures et les parents
• Évaluer la santé bucco-dentaire des enfants
• Réaliser des ateliers individuels de brossage des dents

C’est à partir de ces trois engagements que de nombreuses actions se sont développées comme notamment la formation de dentistes partenaires assurant la prévention, l’intervention de dentistes dans des établissements médico-sociaux ou encore la remise de brosses enfants pour chaque dentiste partenaire et de têtes de brosses pour essai en bouche.

C’est un travail constant mais c’est ensemble, main dans la main, que Rhapsod’if, Philips Sonicare et les autres partenaires développent l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap. Et vous, qu’attendez-vous pour rejoindre Rhapsod’if ?

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Pour en savoir plus et intégrer le réseau du Rhapsod’if, vous pouvez cliquer ici.

Océan Dentiste : un nom, deux passionnés, un projet

le 17-04-2018

Océan Dentiste


Antoine Gloanec, chirurgien-dentiste, et Chloé Gautier, conceptrice web, sont à l’origine d’Océan Dentiste. Ce projet alliant voile, santé et humanitaire a vu le jour suite aux premières expériences de ces deux amoureux de la mer. Après avoir navigué sous les couleurs de la Mutuelle MGC, créé une régate Fédération Française de Voile pour soutenir des écoliers dans l’Himalaya, lancé l’association « HP Sailing » et le projet « Mission Hygiène et Prévention » le concept Océan Dentiste est né !

 

Océan Dentiste


« Apprendre à bien se brosser les dents à bord du 1er bateau cabinet dentaire » – Océan Dentiste

Grâce à ses diverses expériences sur les eaux et dans les terres, le duo a pu se rendre compte des réels besoins liés à la prévention. Le constat était évident : il est impératif de prévenir et d’enseigner aux familles, et plus particulièrement aux enfants, les bonnes habitudes permettant de réduire les maladies bucco-dentaires. Et pour cause, en France, 98% de la population est touchée par la carie dentaire et 80% souffre de maladies parodontales. Pour les enfants, le constat est tout aussi inquiétant : 30% des enfants de 6 ans sont touchés par la carie dentaire.

Avant de prendre le large, il était impératif pour Chloé et Antoine de récolter des fonds, des équipements et des fournitures comme bien évidemment des brosses à dents ou du dentifrice. Des grands noms du milieu dentaire sont ainsi devenus partenaires, comme notamment Philips Sonicare. De la fourniture de brosses à dents à la mise à disposition de son application pour l’apprentissage du brossage chez les enfants, le géant technologique a pu contribuer à un projet humanitaire et sanitaire fort, mais aussi affirmer à nouveau sa position quant à l’importance de l’hygiène bucco-dentaire.

 

Océan dentiste


« Quand la mer vous apporte le sourire » – Océan Dentiste

C’est à bord de leur catamaran écologique de 13 mètres et entièrement aménagé que l’équipe s’est lancé à l’assaut des côtes métropolitaines et des Dom-Tom.

Aujourd’hui, grâce à toutes ces données acquises et l’aide de ses partenaires, la mission d’Océan dentiste est :

  • D’enseigner aux enfants les bonnes habitudes bucco-dentaires à l’école, mais également de partager avec eux l’aventure écologique du bateau dans son tour de l’Atlantique.
  • D’offrir une visite gratuite à bord du bateau entièrement dédié à la prévention et l’apprentissage du brossage des dents.

 

« Dès le départ, nous avions besoin d’un outil innovant et ludique pour accompagner notre démarche. La brosse à dents connectée à l’application Philips Sonicare Kids est l’élément clef pour capter l’attention des enfants dans les classes, enseigner les bonnes techniques de brossages et faire jouer les enfants lors de leur visite à bord du bateau » – Océan Dentiste

 

Océan dentiste - Philips Sonicare application


Dans notre prochain article, nous vous ferons (re)découvrir en images les villes et îles visitées par Chloé et Antoine. Restez connecté(e)s !

Souhaitons bon vent à Océan Dentiste.